COMMENT J'AI ETE GUIDEj'ai goûté la douceur de la clairvoyance, et j'ai été très optimiste pour l'avenir, j'invitais à chaque fois un groupe d'amis de gafsa ainsi que mes proches, lors des cercles religieux que je tenais à la mosquée, avec les soufis, et avec quelques uns de mes élèves qui m'étaient fidèles. en l'écoulement d'une seule année, nous sommes devenus nombreux, fidèles de ahl-al-beyt. nous aimions leurs partisans et nous dénigrions leurs ennemis. nous fêtions et nous célébrions leurs fêtes et nous commémorions "achoura" avec tristesse. mes premières lettres annonçant la nouvelle de ma conversion furent envoyées à sayed ai-khouy et à sayed mohamed baker essader, à l'occasion de la fête d'el-ghadir, que nous avions célébré pour la première fois à gafsa. j'étais connu de tous le monde, et j'appelais les gens à suivre ahi-aibeyt, alors que les accusations et les rumeurs se propageaient dans la ville, disant que j'étais un espion d'israël, qui sème les doutes parmi les gens pour les éloigner de la religion, que j'insultais les compagnons, que j'étais un homme dévié etc. a tunis (la capitale), j'ai rencontré mes deux amis : rached ai-ghannouchi et abdelfattah-mourou, leurs réactions furent très dures et violentes. lors d'une discussion, chez abdelfattah, j'ai dis : " il est de notre devoir, en tant que musulman de réviser nos ouvrages et notre histoire. " je leur donnais un exemple de sahih al-boukhari qui contenait des choses incroyables, que la religion officielle rejetait. ils étaient tous les deux très fâchés, ils me dirent : "qui est-tu pour critiquer ai-boukhari ?" j'ai essayé vainement de les convaincre d'accéder à la recherche. mais ils refusèrent en disant : "si tu es devenu chi'ite, tu ne peux pas nous pousser à le devenir, car nous avons ce qui est plus important, c'est l'opposition contre le gouvernement qui ne pratique pas l'islam." j'ai dis : "a quoi sert cette opposition ? si vous arriviez au pouvoir vous ferez pire tant que vous ignorez la vérité de l'islam." notre rencontre tut terminé entre nous avec amertume.
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