COMMENT J'AI ETE GUIDEdieu dit : "que penses-tu de celui qui érige sa passion en divinité et que dieu a égaré en dépit de la science qu'il a reçu, il a mit un sceau sur son ouïe et sur son cœur, et lui a placé un bandeau sur les yeux, qui saurait le guider après que dieu l'a égaré ? ne pourriez-vous y réfléchir ?" ai-jathia 23. ceux qui pensent que le messager d'allah, dirigé par la passion, pouvait dévier du droit chemin et faire un partage inéquitable. et ceux qui s'abstiennent de suivre les actes du prophète, se croyant ainsi plus pieux et plus savants. ceux-là ne méritent aucun respect des musulmans. par ailleurs, considérer les compagnons comme des êtres parfaits, et soi-disant les créatures préférées de dieu après le prophète, et de cela prétendre que tous les musulmans devraient les suivre uniquement parce qu'ils sont les compagnons du prophète est une chose aberrante et contradictoire. les sunnites, pour appliquer cette théorie, lors de l'invocation des prières divines sur le prophète et sa itra, ajoutent toujours des prières sur tous les compagnons, sans exception et sans faire la moindre différence. tandis que dieu, sachant bien la valeur des compagnons, nous a ordonné d'invoquer des prières sur son messager et sa itra uniquement. pourquoi s'obstine-t-on à les invoquer tous ? et pourquoi les place-t-on plus que le niveau qu'ils méritent, en les faisant paraître égaux avec ceux que dieu a préférés ? on peut supposer cela : etant donné que les dynasties omayades et abbassides étaient les pires ennemis de ahl-al-beyt (le prophète et sa itra), car ils avaient tout fait pour les éloigner avec leurs partisans en les massacrant. ils eurent l'idée ensuite (après qu'ils aient embrassé l'islam), d'ajouter les compagnons avec ahl-al-beyt. vu que l'invocation des prières sur ahl-al-beyt était une grande faveur, et que dieu n'exauce aucune prière d'un musulman sans elle. alors, ils ont fait cela, dans le but de camoufler la vérité, de laisser croire qu'ils avaient la même valeur que ahl-al-beyt, et donc de se laver les mains de toutes accusations ou pêchés. cette supposition devient réelle ; surtout lorsque nous savons que les grands maîtres qui sont la cause principale de leurs gouvernements, étaient des compagnons. ces mêmes compagnons avaient embauché des corrompus (qui ont évidemment connus le prophète), pour falsifier les dires du prophète, répandre de faux "hadiths", raconter des rumeurs et propager des histoires mensongères à son sujet. dans le but de flatter et favoriser l'image des compagnons, surtout ceux qui ont gouvernés. les faits historiques sont les meilleurs témoins. car on constate que le khalife omar ibn ai-khattab, qui était très sévère envers les gouverneurs, (il les destituait à la moindre erreur), était plus aimable avec mouawya ibn abi soufian, celui-ci fut nommé par abou-baker et confirmé encore par omar durant sa vie et malgré plusieurs plaintes contre mouawya, omar ne l'a jamais blâmé ou averti. les musulmans ont dit un jour à omar que mouawya portait de la soie et de l'or, chose interdite aux hommes par le messager d'allah. omar répondit alors : "laissez-le, il est le chosroês des arabes."
|