Essai stylistique : L'art littéraire dans le discours de Fatimah al-Zahrâ' (p)
L’écouter conduit au salut
ette constellation d'images et bien d'autres que nous omettons de mentionner ici demeure en réalité des prologues artistiques au sujet principal, car recourir aux citations coraniques pour laisser entendre que cette assemblée de compagnons représente ce que le Livre d'Allah a laissé comme héritage pour la Communauté, vise à mettre ces gens devant leur responsabilité, responsabilité qui leur a été dévolue par le noble Coran, surtout que la sainte Fatimah parle de ce sujet dans un langage clair mais imagé, pour souligner la symétrie entre les arguments coraniques qui brillent de clarté et ceux du droit légitime de l'Imam Ali (p) à la succession du Prophète (P). Le sermon a fait recours à des images qui reflètent ce qui est "parlant / nâtiq", "véridique / çâdiq", "éclatant /sâti' ", "brillant /lâmi' ","clair/bayyin", "dévoilé /munkachif", "patent / jaliyy", puisque la véracité, la brillance, la clarté, l'éclat etc sont des vocables soigneusement choisis pour désigner l'évidence de la preuve (argument) et l'évidence de la situation. Et avec ces deux évidences, il ne reste aucune excuse pour la décision injuste d'ignorer la continuité de l'Imamt de l'Imam Ali (p) après la disparition du Prophète (P). Ici nous voudrions attirer l'attention du lecteur sur l'importance de ce type de la présentation du linéament du noble Coran, lequel se caractérise par des traits qui touchent tous les aspects : dogmatiques, éthiques, sociaux, économiques, scientifiques etc. Toutefois le sermon n'a pas abordé tous ces traits, mais un seul d'entre eux à savoir "la clarté, la brillance, la véracité, l'évidence etc." du saint Livre d'Allah, pour lier entre la clarté de toutes les vérités précitées et l'évidence de la situation que les compagnons présents ne doivent pas ignorer. Ce style incarne, nous le répétons, l'une des formes de la structure artistique la plus solide en raison de l'enchevêtrement des sujets et leur lien organique, comme nous l'avons expliqué. Nous devrions projeter la lumière sur cette image assimilative pour plusieurs raisons. La première raison en est que les images ont été choisies ici assimilatives et non métaphoriques ni analogiques, comme les images suivantes et contrairement à celles du second sermon où la métaphore constitue l'élément dominant. La raison en est que l'image assimilative se compose de deux phénomènes dont l'un est le même que l'autre ou sert à le définir. Ainsi lorsque nous disons par exemple que "le Coran est une lumière éclatante", la signification en diffère de l'énoncé "le coran est comme la lumière éclatante" ou encore "la lumière du coran", remplissent une fonction différente de celui "le Coran est une lumière éclatante", puisque l'analogie ou la comparaison "le coran est comme la lumière éclatante", dénote l'existence d'un objet de pensée commun entre le Coran et la lumière, et que la métaphore "la lumière du Coran" confère au Coran le caractère de la lumière, alors que l'assimilation "Coran est une lumière éclatante", définit le Coran comme étant la lumière, c'est dire que le Coran est 'incarnation, assimilation, intégration de la lumière, ou unification, fusion avec elle, et non pas comme la lumière ou qu'il revêt le caractère de celle-ci. Quant à la justification artistique du choix de l'assimilation même, c'est que le sermon vise à définir le noble Coran comme étant un livre "parlant", "véridique", "éclatant". "brillant", etc. Et toutes ces expressions forment une définition de la vérité du Coran. C'est pourquoi les images doivent être assimilative pour que le sujet s'identifie ou s'assimile à la nature de l'image artistique. n tout état de cause , le sermon après avoir terminé de présenter les images du Coran à travers les images "assimilatives", s'oriente vers la présentation d'autres types d'images "assimilatives", mais cette fois-ci pour offrir "des définitions ou des images assimilatives" non sur le plan de la clarté des arguments coraniques, mais pour insérer les Principes divins (les statuts légaux / ahkâm, les croyances / 'aqâ'id, la morale / akhlâq – tout en insistant sur les statuts légaux). La raison artistique qui se cachent derrière ce procédé est que les les vocables présentés sont l'incarnation des principes qu'avait apportés Mohammad (P) et qui ont sauvé la société en la sortant des ténèbres vers la lumière, mais que ces gens (l'actuel équipe califale de l'époque) ont ignorés et reniés après le décès du Messager d'Allah. Examinons maintenant quelques exemples de ces nouvelles images assimilatives :
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