Essai stylistique : L'art littéraire dans le discours de Fatimah al-Zahrâ' (p) Nous avons dit que l’exorde subtilement composé du sermon sous sa forme nouvelle commence par le «tahmîd / faire la louange », puis «les Deux Attestations de Foi » (l’Unicité et la prophétie)… Ce qui doit capter notre attention ici aussi, est le contraste entre la locution directe ou simple de chacune des Deux attestations et les expressions «imagées-combinées », qui suivent, comme dans la partie précédente. En effet la première attestation débute par «J’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah, Il est Unique et sans associé » et la seconde par «J’atteste que mon père Mohammad est Son serviteur et Son Messager ». Si ces deux attestations sont exprimées d’une façon directe sans passer par un style figuré, l’explication de leur signification qui suit est par contre remarquablement riche en éléments imagés. Cet agencement de style direct suivi de détails figurés constitue une esthétique sublime sur le plan sémantique comme nous allons le remarquer. On peut justifier le style direct des Deux attestations par le fait que ce qu’elles visent c’est d’attirer l’attention sur ces deux piliers de l’Islam que tout musulman doit admettre sans détour pour pouvoir affirmer son appartenance à cette foi. Il en va de même pour l’élément rythmique indépendant qui les caractérise ou plutôt l’absence d’éléments rythmique puisqu'elles sont formulées avec une prose simple. En tout cas, si l'on met de côté le caractère bref et simple de l’exorde 2 pour nous orienter vers les détails des deux attestations, nous retrouvons clairement les éléments métaphoriques rythmiques qui caractérisent le sermon en général. Ainsi lorsque nous nous arrêtons devant la première attestation «l’unicité », nous nous trouvons face à une série de séquences, qui commence comme suit (après la mention de « j’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah » ) : Et moi, j'atteste qu’il n’y a pas d’autre Dieu qu'Allah, Il est Unique et il n’a pas d’associé. وَأَشْهَد٠أَنْ لا إلهَ إلاَّ الله٠وَØْدَه٠لا شَريكَ Ù„ÙŽÙ‡ÙØŒ Wa ach-hada an lâ ilâha illâllâhu wahdahu lâ charîka lahu
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