Essai stylistique : L'art littéraire dans le discours de Fatimah al-Zahrâ' (p)«et en éteigne les flammes avec son épée / wa yakhmudu lahîbahâ bi-sayfihi » Si c’est lui qui a le dernier mot pour conclure la guerre, l’image qui indique que c’est lui qui en éteint les flammes se conforme à cette conlusion (de la guerre); de même lorsqu’il en écrase les ailes sous le creux de ses pieds, cette image s’assortit avec le reste. Dès que l’ébauche ou la description de l’héroisme corporel se termine, nous nous trouvons face à la présentation de l’héroisme spirituel dans les images suivantes : «makdûran fî thât-illâhi….. /épuisé pour la cause d’Allah… etc ». Cette longue série d’images dont les unes sont plongées dans l’indirect, les autres s’appyuant sur le direct, tel que «nâçihan / bon conseiller, mujiddan / sérieux, kâdihan /travaillant dur, qarîban min rasûl-illâhi etc…/ proche du Messager d’Allah etc..» incarne une formulation sémantique, importante pour l’équilibre des deux aspects : physique et psychologique, matériel et cultuel. A vrai dire, lesdites images préparent le terrain pour la mise en scène de la nouvelle situation (qui se répète aussi), c’est-à -dire dessiner de nouveau un environnement dans lequel les gens vivaient- puisuqe le sermon avait décrit le milieu préislamique déviè dans deux endoits différents ou dans deux contextes particuliers que nous avons déjà expliqués, alors que maintenant c’est dans un troisième contexte que ce milieu est présenté, un milieu hypocrite différent des deux autres aspects dudit milieu, à savoir la situation liée à la participation de l’Imam Ali (p) à la confrontation avec la déviation de l’ennemi. Ainsi, la répétition revêt donc une signification artistique d’une part, et elle intervient dans des contextes différents, d’autre part, car «la répétition » en tant qu’élément artistique se justifie soit lorsque l’idée visée requiert qu’elle soit confirmée, soit parce la différence dans les contextes l’exigent, comme nous venons de le voir. La voilà (la sainte Zahra) donc en train de dessiner les traits de l’environnement islamique pendant les années de lutte contre les poythéistes, c’est dire qu’elle dresse le portrait des attitudes de ses auditeurs face au jihad du Prophète (P) et de l’héritier présomptif, en dénonçant ceux qui étaient réunies face à elle, lesquels pendant que l’Imam Ali (p) était «épuisé pour la cause d’Allah », «proche du Messager d’Allah », «livrant combats aux déviationnistes », se trouvaiuent : «dans une vie d’aisance / fî rafâhiyyatin min-al‘ aychi» «tranquilles / wâdi‘ûn» «en distraction / fâkihûn» «en sécurité / âminûn» etc Non seulement cela, mais ils s’attendent à des mauvaises nouvelles (pour les Musulmans), et fuyaient les combats !!! Quoi encore ?
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