L'ECOLE D'AHLOUL BAYT(279) trois fois, comme l'a noté al-kichî dans ses "rijâl", p. 196. abû-l-mançûr al-'ijlî fut crucifié par yûsif ibn 'umar al-thaqafî, le gouverneur de l'iraq à l'époque de hichâm ibn 'abdul malik.» (280) en marge de son livre "firaq al-chî'ah", al-sayyed muhammad Çâdiq bahr al-'ulûm a noté : «l'imam al-Çâdiq a maudit bazi' ibn mûsâ al-hâ'ik, et avec lui quelques autres tels que : al-mughîrah ibn sâ'id, al-sirrî, abâ al-khattâb muhammad ibn abî zaynab al-ajda', mu'ammar, bachâr al-cho'ayrî, hamzah al-barbarî, sâ'id al-nahdî, et il a ajouté, selon al-kachî : "qu'allah les maudisse. nous ne sommes pas à l'abri des menteurs qui racontent des mensonges sur nous ou des gens aux opinions défaillantes. qu'allah nous dispense de la provision de bouche de tout menteur, et qu'il leur fasse subir la chaleur du feu."» (281) alors que les ghulât persistaient à se réclamer des imams d'ahl-ul-bayt pour faire passer leurs idées, les saints imams, quant à eux, saisissaient toutes les occasions pour les dénoncer et exhorter les musulmans à ne pas écouter leurs arguments fallacieux, et à ne pas les confondre avec eux. ecoutons ce qu'a dit encore l'imam al-Çâdiq à ce propos : «o masses des chi'ites [partisans de la famille du prophète] soyez comme le coussin du milieu pour que le "ghâlî" revienne vers vous et que le "tâlî" se joigne à vous.» sa'ad, l'un de ses partisans, lui demanda : «et qu'est-ce que "al-ghâlî" ? - c'est quelqu'un qui appartient à un groupuscule de gens qui disent de nous ce que nous n'en disons pas nous-mêmes. ils ne sont pas de nous, et nous ne sommes pas d'eux» répondit l'imam al-Çâdiq. - et qu'est-ce que "al-tâlî" ? demanda encore sa'ad. - c'est celui qui veut le bien. il l'obtient et en sera récompensé» dit l'imam al-Çâdiq. (282) l'un des compagnons de l'imam al-Çâdiq rapporte le témoignage suivant sur la réaction du saint imam lorsqu'on lui apprit que l'un des ghulât, abû al-khattâb, le divinisait : «j'ai vu alors -dit ce compagnon- abâ 'abdullâh [l'imam al-Çâdiq] laisser couler ses larmes à travers ses cils, en implorant : "o seigneur ! je désavoue devant toi ce qu'a dit de moi cet individu éhonté qu'est 'abdu banî asad. que mes cheveux et mon épiderme s'humilient devant toi. je suis ton serviteur -et le fils de ton serviteur- humilié et soumis." ensuite, il fixa le sol pendant une heure, comme s'il méditait sur quelque chose. puis, relevant la tête, il reprit : "oui ! oui ! je suis un serviteur soumis, humilié, se prosternant, humble, la tête baissée, tremblant de peur, craintif ! j'ai, par allah, un seigneur que j'adore, et à qui je n'associe rien. qu'est-ce qu'il lui est arrivé [à abî al-khattâb] ? qu'allah le confonde, qu'il le terrifie et qu'il ne le soulage pas de son effroi, le jour du jugement ! ce n'est pas ainsi que les prophètes avaient répondu à allah, ni les envoyés ! ce n'est pas ainsi non plus que j'ai répondu à allah moi-même. j'ai répondu à mon seigneur en disant : "me voilà à toi, mon dieu, me voilà ! me voilà à toi qui n'as pas d'associé."»
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