L'ECOLE D'AHLOUL BAYTlorsqu'on observe bien ce verset, on comprend clairement la raison d'être de cette législation et de son caractère d'obligation, à savoir la glorification des Âle muhammad, qu'allah a purifiés totalement en les dépouillant de toute souillure, afin que la ummah suive leur exemple, emprunte leur voie, et résolve ses différends en se référant à eux. ainsi, si la prière rituelle est considérée comme nulle et non avenue lorsqu'on omet de prier sur les Âle muhammad, c'est parce que ceux-ci sont l'avant-garde de la ummah et doivent être reconnus comme l'exemple à suivre. si leur droiture n'était pas garantie, et si la justesse de tout ce qu'ils ont fait n'était pas incontestable, allah n'aurait pas ordonné aux musulmans de toutes les époques de s'attacher à eux et de prier sur eux dans chaque prière rituelle. cette répétition de la prière sur muhammad et les Âle muhammad, et l'obligation de la faire dans la prière rituelle, visent à attirer l'attention des musulmans, pendant chaque prière, sur leur importance, leur position et la nécessité de les suivre, de marcher sur leurs traces et de s'attacher à eux. la sourate al-insân «les hommes purs boiront à une coupe dont le mélange sera de camphre. les serviteurs d'allah boiront à des sources que nous ferons jaillir en abondance. ils tenaient fidèlement leurs promesses, ils redoutaient un jour dont le mal sera universel. ils nourrissaient le pauvre, l'orphelin et le captif, pour l'amour d'allah. "nous vous nourrissons pour plaire à allah seul ; nous n'attendons de vous ni récompense, ni gratitude. oui, nous redoutons, de la part de notre seigneur, un jour menaçant et catastrophique." mais allah les a protégés du malheur de ce jour. il leur fera rencontrer la fraîcheur et la joie. ils les récompensera pour leur patience, en leur donnant un jardin et des vêtements de soie. là , accoudés sur des lits d'apparat, ils n'auront à subir ni soleil ardent, ni froid glacial. ses ombrages seront cueillis. on fera circuler parmi eux des vases d'argent et des coupes de cristal, de cristal d'argent, et remplies jusqu'au bord. ils boiront à une coupe dont le mélange sera de gingembre, puisé à une source nommée là -bas: "salsabil". des éphèbes immortels circuleront autour d'eux. tu les compareras, quand tu les verras, à des perles détachées. quand tu regarderas là -bas, tu verras un délice et un faste royal. ils porteront des vêtements verts, de satin et de brocart. ils seront parés de bracelets d'argent. leur seigneur les abreuvera d'une boisson très pure. "cela vous est accordé comme récompense. votre zèle a été reconnu."» (sourate al-insân, 76 : 5-22) dans ces versets bénis, le saint coran parle des ahl-ul-bayt, et les place au sommet de la crainte révérencielle. il les présente comme des modèles et des exemples à suivre par l'humanité, afin que les générations leur emboîtent le pas et marchent sur leurs traces. l'événement historique à l'occasion duquel ces versets bénis sont descendus met en évidence la position élevée des ahl-ul-bayt, leur sublimité dans l'application et l'observance de la chari'ah, leur dévouement aux préceptes d'allah, et indique qu'ils sont des gens pieux qui guident vers le paradis quiconque les suit et suit leur voie. en effet, al-zamakh-charî écrit, dans son tafsîr (exégèse) de ces versets: «selon ibn 'abbâs, al-hassan et al-hussayn sont tombés malades un jour, et le messager d'allah est venu, avec d'autres personnes, leur rendre visite. il dit [à l'imam 'alî]: "o abû-l-hassan ! pourquoi ne fais-tu pas une promesse à allah pour [la guérison de] tes fils ?". 'alî, fâtimah et fidh-dhah, la servante, promirent de jeûner pendant trois jours s'ils guérissaient. il s'ensuivit qu'ils guérirent. [pour le repas de l'iftâr] 'alî emprunta trois Çâ' [mesure de grains] d'orge, dont fâtimah moulut un pour cuire cinq pains, un pain chacun. alors que chacun d'eux avait pris son pain pour rompre le jeûne, n quémandeur se présenta, et leur dit : "que la salut soit sur vous, ô gens de la maison de muhammad ! je suis un musulman pauvre. nourrissez-moi, allah vous nourrira des tables du paradis !" ils lui offrirent alors généreusement leurs pains, et passèrent la nuit sans avaler autre chose que de l'eau. ils passèrent la journée du lendemain en jeûne. le soir, lorsqu'ils voulurent rompre le jeûne, et alors qu'ils s'apprêtaient à manger leur nourriture, un orphelin se présenta, et ils le nourrirent. le surlendemain, un prisonnier de guerre se présenta au même moment, et ils agirent de la même manière [que les soirs précédents]. le matin du quatrième jour, 'alî amena al-hassan et al-hussayn chez le prophète qui, les voyant trembler de faim comme des poussins, dit : "que cela me fait mal, l'état dans lequel vous vous trouvez !" sur ce, il les ramena chez fâtimah, et il vit celle-ci dans son mihrâb (60), le ventre collé au dos et les yeux creux. cela le chagrina. l'ange jibrîl descendit alors et dit : "tiens, ô muhammad ! allah te bénit par les gens de ta maison!" puis il récita la sourate. (61)» al-tabarsî a relaté le même récit dans son tafsîr "majma' al-bayân". il a aussi rapporté le récit suivant :
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