L'ECOLE D'AHLOUL BAYT«je suis allé chez abî 'abdullâh [al-Çâdiq] après l'assassinat de zayd ibn 'alî. j'ai été conduit dans une maison à l'intérieur d'une autre, et là , il m'a dit : "o fudhayl ! mon oncle a-t-il été tué ? - oui, que je sois sacrifié pour toi ! lui ai-je répondu. il m'a dit alors : que la miséricorde d'allah soit sur lui. c'était un croyant pieux, un connaisseur, un savant, un homme véridique. s'il avait gagné, il se serait acquitté [de sa promesse] et s'il avait obtenu le pouvoir, il aurait su à qui le confier."» (319) parmi les exemples merveilleux de ce type d'action politique est la position de l'imam al-kâdhim vis-à -vis d'al-hussayn ibn 'alî ibn al-hassan, l'auteur du célèbre soulèvement de fakhkh, qui eut lieu à médine, au mois de thî-l-qa'dah de l'an 169 h. selon différentes déclarations et Livres documents historiques, l'imam al-kâdhim a appuyé le principe de ce soulèvement contre le gouvernant injuste, et il a soutenu de tout coeur les insurgés, bien qu'il ait émis des doutes quant à leurs chances de succès car il estimait que les conditions requises pour celui-ci n'étaient pas réunies. c'est pourquoi, s'adressant au dirigeant de ce soulèvement -qui lui paraissait bien déterminé à mener jusqu'au bout son action, il lui dit : «tu seras tué ! aiguise donc tes épées, car ces gens-là sont des pervers, ils extériorisent la foi, mais ils cachent l'hypocrisie et "l'associationnisme" (320). nous appartenons à allah et nous retournerons à lui. c'est auprès d'allah que je vous compterai parmi mes partisans.» (321) de même, l'imam al-jawâd, le petit-fils de l'imam al-kâdhim, a professé son soutien au soulèvement d'al-fakhkh et aux insurgés, dans les termes suivants : «nous n'avons pas eu, depuis al-taf [la tragédie de karbalâ'], un acte de martyre qui soit plus grandiose que celui d'al-fakhkh.» (322)
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