L'ECOLE D'AHLOUL BAYT



refusaient son offre, il leur dit : "je vous combats donc !" ils répondirent : "nous ne pouvons pas combattre les arabes. mais nous concluons avec toi un traité de réconciliation en vertu duquel tu t'abstiendras de nous attaquer, de nous menacer et de nous détourner de notre religion, et nous t'offrons en contrepartie deux mille dalmatiques, mille au mois de Çafar, et mille autres au mois de rajab, ainsi que trente cuirasses ordinaires en fer." le prophète accepta l'offre de réconciliation et dit: "par celui qui tient mon âme entre ses mains! le dépérissement planait sur les gens de najrân. s'ils avaient invoqué l'anathème, ils auraient été transformés en singes et en porcs, et la vallée aurait éclaté en feu autour d'eux. allah aurait déraciné najrân ses habitants, et même les oiseaux juchés sur la cime des arbres.avant l'écoulement d'une année, tous les chrétiens auraient péri."»

poursuivant son interprétation du verset de mubâhalah, et l'exaltation de la position sublime des ahl-ul-bayt, en prenant le hadith de 'ayechah pour témoin, il écrit :

«si le prophète a fait passer leur invocation avant lui-même, c'est pour attirer l'attention sur leur position sublime, leur place proche [d'allah], et pour montrer qu'ils ont la primauté sur soi-même, et qu'on a le devoir de se sacrifier pour eux. il y a dans tout cela une preuve des plus solides de la vertu des gens du manteau (ahl al-kisâ')

(53). et une indication évidente de la véracité de la prédication du prophète, car personne parmi les amis de l'islam ou parmi ses détracteurs n'a prétendu qu'ils [les chrétiens de najrân] ont répondu positivement à l'invitation du prophète.»

(54)

l'événement met face à face le camp de la foi et celui du polythéisme. ceux qui représentaient le camp de la foi représentaient naturellement l'avant-garde de la bonne direction, le sommet de la ummah, le meilleur d'elle-même, et dont lque le coran a défié les ennemis de l'islam, et que ce sont leurs adversaires qu'il a traités de menteurs passibles de l'anathème et de la torture : «... en appelant la malédiction d'allah sur les menteurs.»

sans la garantie de leur intégrité et de leur véracité, allah ne leur aurait pas conféré un tel honneur, et le saint coran ne les aurait pas considérés comme tels.

al-fakhr al-râzî a noté, dans son "tafsîr al-kabîr" le même récit qu'avait relaté al-zamakh-charî. la concordance totale de leurs exégèses en ce qui concerne ce point est à cet égard significative. après avoir rapporté ce que al-zamakh-charî avait relaté, al-râzî commente :

«sachez que l'authenticité de ce récit fait l'unanimité des exégètes [mufassir] et des rapporteurs de hadith.»

(55)



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