L'ECOLE D'AHLOUL BAYTces raisons résident dans deux faits : - il y a divergence en ce qui concerne les sources de la chari'ah, après le coran et la sunnah, adoptées par chacune des ecoles juridiques; - il y a divergence aussi sur les critères de l'authenticité de certains hadith. les auteurs du livre montrent que ces divergences sont de caractère légal, scientifique et objectif, et résultent de l'ijtihâd (opinion personnelle déduite de la loi islamique) de jurisconsultes compétents et dignes de foi, et ne devraient en aucun cas déboucher sur la division des musulmans, ni jeter le discrédit ou la suspicion sur la foi des uns ou des autres. car chacune de ces ecoles a été formée en principe uniquement pour permettre aux musulmans de s'acquitter en toute légalité de leurs obligations religieuses en se conformant aux décrets des jurisconsultes -qui assument seuls la responsabilité de toute erreur de jugement- qui se sont regroupés autour de cinq méthodologies de recherche différentes, mais visant toutes un même but: la compréhension correcte et l'application juste de la loi islamique. elles ne sont donc pas des institutions sociales ou politiques rivales ou concurrentes, cherchant chacune à s'attirer des adeptes ou des "clients". chaque musulman devrait être donc libre de choisir légalement et sans a priori ni préjugés l'ecole juridique qu'il croit être la mieux à même de lui permettre de s'acquitter de ses obligations envers son créateur. c'est du moins ce que le défunt chaykh al-azhar du caire, le docteur mahmûd chaltût et son successeur muhammad muhammad al-fahhâm ont eu le courage de décréter, en écoutant la voix de la noble chari'ah et en faisant fi des considérations politiques séculaires qui tendaient à mettre au ban et tenir à l'écart des ecoles juridiques officielles toute ecole dont la doctrine refuse de s'accommoder des raisons d'etat du pouvoir. tel est le thème principal du dernier chapitre, intitulé "les musulmans : une communauté unique", qui montre que tout musulman sincère et bien instruit ne peut que constater que ceux qui essaient de jeter le discrédit sur certaines ecoles juridiques ou d'insinuer que les divergences entre les ecoles juridiques ont trait aux fondements de la foi sont ou bien des ignorants, ou bien agissent avec des intentions douteuses. notons enfin que les auteurs de ce livre ont tenu, par souci d'objectivité et afin de permettre au lecteur et au chercheur de vérifier le bien-fondé des faits présentés dans cet ouvrage, à faire figurer à la fin du livre une annexe contenant des centaines de références sunnites qui font autorité et qui attestent que les versets coraniques cités par les auteurs concernent bien les ahl-ul-bayt, et que le terme "ahl-ul-bayt" désigne bien, à part le prophète, l'imam 'alî, fâtimah al-zahrâ', et leurs descendants. abbas a. al-bostani ahl-ul-bayt dans le saint coran le saint coran est la source de la pensée et l'origine de la législation et des valeurs islamiques. ce qui y est dit est révélation et parole divine sacrée, qui formule le mode de la vie et précise ses lois. tout musulman le sait : ce que le saint coran a apporté constitue sa législation et son message dans la vie, et il est tenu de l'appliquer et de marcher à sa lumière. le saint coran a évoqué les ahl-ul-bayt (s) (25) de la façon suivante. 1) l'évocation de leur nom courant. en effet, le saint coran les appelle tantôt "ahl-ul-bayt", comme dans le verset de tat-hîr
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