L'ECOLE D'AHLOUL BAYTdans son tafsîr "al-tibyân", chaykh al-tâ'ifah abû ja'far muhammad ibn al-hassan al-tûsî (décédé en 460 h.), auteur de "al-khilâf wal-mabsût", d'"at-tahthîb", d'"al-istibçâr", et de bien d'autres livres, a écrit: «quant à dire que le coran comporte des rajouts et des omissions, cela n'a pas de fondement. car en ce qui concerne l'existence de rajouts, elle est démentie unanimement. quant à l'existence d'omissions, il ressort de la doctrine des musulmans, ou plutôt de notre doctrine, qu'elle est sans fondement. c'est ce qu'a soutenu al-murtadhâ, et c'est ce qui ressort des récits (...). en effet, nos récits concordants incitent à le [le saint coran] lire, à s'attacher à ce qu'il contient, et à s'y référer pour trancher les différends qui surgissent dans les "akhbâr" (136). on attribue au prophète ce hadith que personne ne conteste: "je vous laisse en héritage les thaqalayn ; tant que vous y resterez attachés, vous ne serez pas égarés. ce sont le livre d'allah et ma famille, les gens de ma maison. ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent à moi auprès du bassin ." ceci montre que le coran existe à toute époque, autrement le prophète n'aurait pas pu nous ordonner de nous attacher à ce à quoi nous ne pourrions pas nous attacher... et étant donné que les ahl-ul-bayt ou leurs représentants [les mujtahid] sont toujours là , et que le coran disponible est admis unanimement comme intact, nous devons donc nous occuper de son interprétation et de l'explication de ses significations, et négliger le reste.» (137) dans son tafsîr "Âlâ' al-rahmân fî tafsîr al-qur'ân", le savant chaykh muhammad jawâd al-balâghî a commenté cette vérité de l'immortalité du coran et de son intégrité à l'abri de toute altération, dans les termes suivants: «le coran a continué à attirer le grand intérêt des musulmans, de génération en génération. a toutes les époques, on trouve disponibles des milliers et des milliers de copies du coran et de mémorisateurs du coran. on voit encore et toujours de nouvelles éditions du coran copiées sur les précédentes, et les musulmans continuent à se lire le coran les uns aux autres et à en entendre la récitation les uns chez les autres. des milliers de copies du coran constituent toujours les surveillants des mémorisateurs, et des milliers de mémorisateurs de meurent toujours les surveillants de l'intégrité des copies. ainsi, il y a toujours des milliers de copies qui garantissent la bonne mémorisation des nouveaux mémorisateurs, et des milliers de ceux-ci qui s'assurent de l'intégrité des nouvelles copies. nous disons des milliers, mais en fait il faudrait dire des centaines de milliers et des millions. car aucun fait historique n'a pu être appuyé sur une aussi forte concordance de preuves, et jouir d'une aussi évidente pérennité que le coran, et c'est conformément à la promesse d'allah - que ses bienfaits se montrent évidents - exprimée dans la sourate al-hijr: "nous avons fait descendre le rappel; nous en sommes les gardiens." (sourate al-hijr, 15 : 9) et dans la sourate al-qiyâmah: "il nous appartient de le rassembler et de le lire." (sourate al-qiyâmah, 75 : 17) «si vous lisez des "informations" étranges faisant état de l'altération du coran, ou de la perte d'une partie de lui, n'y prêtez pas attention, mais faites valoir ce que la science dit sur leur incertitude, leur faiblesse, le manque de confiance en leurs rapporteurs, et enfin sur le désaccord avec l'unanimité de l'opinion des musulmans, et ce sans parler de l'inconsistance de leur contenu imaginaire.»
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