L'ECOLE D'AHLOUL BAYT(156), alors que le "ta'wîl" est défini comme "le renvoi de l'une des deux possibilités [du sens d'un terme] à ce qui se conforme à l'apparence." (157) ahmad redhâ, définissant le tafsîr, écrit : «le tafsîr vient du mot "fassar", lequel est dérivé, par la grande dérivation, du mot "fasr", lequel signifie "le dévoilement et apparition". ainsi, lorsque le matin apparaît, on dit : "asfara al-çubh", c'est-à -dire : "le matin se dévoile". et on dit aussi : "asfarat al-mar'ah 'an wajhihâ", c'est-à -dire : "la femme dévoile son visage", lorsqu'elle le découvre. ou bien, il vient du verbe "fassara, yofassiro" (cf.dharaba, yadhribo, ou naçara, yançoro), et "fasran" ; "al-fasr" étant le fait de montrer et de découvrir ce qui est couvert. ainsi, vous dites : "fassarto al-chay'a" : "j'ai expliqué cette chose", si vous l'expliquez.» (158) le chaykh al-tabarsî a ainsi défini le mot "tafsîr" dans son "majma' al-bayân fî tafsîr al-qur'ân" : «"al-tafsîr" est le dévoilement de la signification du terme équivoque, tandis que "al-ta'wîl" c'est renvoyer l'un des deux sens possibles à ce qui correspond à l'apparence. al-tafsîr, c'est l'explication.» selon abû-l-'abbâs al-mobarrid : «le ta'wîl, le tafsîr et les "ma'nâ" [sens] sont une même chose. on dit que "fasr" est la découverte de ce qui est couvert, et que ta'wîl est la fin et l'aboutissement d'une chose, ce sur quoi elle débouche... quant au "ma'nâ", il vient de cet énoncé : "'anayto fulânan" : "j'ai entendu par là untel", qui signifie "qaçadtahu" : "mon intention visait untel", comme ce que vise l'énoncé : "'aniya bihi kathâ" : "il a entendu par là telle chose..." ; "qaçada bil-kalâm kathâ" : "par sa parole, il entendait telle chose...".
|