ABU ZHAR AL GHIFARI- ali: "parle franchement sur tout ce que tu voudras. je n'en dirai rien à personne." - abû zar: "je viens d'apprendre l'apparition d'un homme qui se dit être prophète. j'avais envoyé mon frère pour parler avec lui, mais il est revenu sans pouvoir me fournir des informations satisfaisantes sur lui. a présent, je suis déterminé à le voir moi-même." - ali: "cela tombe bien. je vais justement le voir. suis-moi. entre là où j'entre. si je pressens le moindre danger, je poserai mon soulier droit en restant debout près du mur. quand je ferais ce geste, tu devras revenir sur tes pas." abû zar raconte: «ali m'a emmené dans une maison où j'ai vu une lumière personnifiée. dès que j'ai aperçu cet homme entouré d'un halo de lumière, j'ai été attiré vers lui et j'ai senti le désir de me jeter à ses pieds. je l'ai salué en lui disant: «as-salâm `alaykum"[il était le premier homme saluant le prophète de l'islam d'une manière islamique avant d'avoir embrassé l'islam]. répondant à sa salutation, le prophète lui dit: «wa `alaykum as-salâm wa rahmat-ullâhi wa barakâtoh». et de demander tout de suite: «oui, que désires-tu?» abû zar répondit: «je viens vers toi dans l'intention d'embrasser la foi». le prophète lui fournit quelques informations nécessaires et lui demanda de réciter la formule de la conversion: «lâ ilâha il-lal-lâh, muhammadun rasûl-ul-lâh». abû zar s'exécuta volontiers et entra ainsi au sein de l'islam. puis, il prit congé du saint prophète et se dirigea vers la ka`bah. en y arrivant, il vit un grand rassemblement d'infidèles quraychites; il s'écria à leur adresse à haute voix: «o vous les quraych! j'atteste qu'allah est un et que mohammad est son prophète». cette voix effraya les quraych, car elle sonna comme une insulte adressée à leurs dieux et ternit l'image de leurs "lât" et "`uzzâ". ils furent profondément perturbés en ayant le sentiment que la dignité de leurs idoles étaient bafouée. aussi, encerclèrent-ils abû zar et se mirent-ils à le frapper si fort qu'il s'évanouit. il serait bientôt mort sans l'arrivée soudaine de `abbâs ibn `abdul al-muttalib. lorsque celui-ci vit qu'un dévoué de mohammad était sur le point de mourir et ne pouvant pas le délivrer lui-même, il s'écria: «o gens! que vous arrive-t-il? vous êtes en train de tuer un grand homme de la tribu de banî ghifâr. avez-vous oublié que vous entretenez des rapports commerciaux avec les gens de cette tribu et que vous leur rendez visite souvent. n'avez-vous pas peur de sa tribu?» en écoutant ces paroles les gens cessèrent de lyncher abû zar et se dispersèrent. après leur départ, abû zar qui baignait dans son sang quitta le lieu, et traînant ses pas, se dirigea vers le puits de zamzam.
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