ABU ZHAR AL GHIFARI



hârith ibn al-hakam, le frère de marwân et le mari de `a'ichah, la fille de `othmân, reçut quant à lui 3 "lacs" dirhams du trésor des musulmans grâce à la "générosité" de son beau-père. `othmân lui donna en outre plusieurs chameaux qui avaient été offerts au trésor à titre de charité ("ansâb al-achrâf" d'al-balâtharî, vol. 5, p. 52), et lui concéda également un marché "mahzûn" qui avait été établi par le prophète à médine.(74) et enfin, il perçut le dixième du revenu des marchés de médine(75).

`othmân alloua aussi un "lac" dirhams à sa`îd ibn al-`Âç ibn omayyah (selon abû makhuaf et al-wâqidî). or le père de ce même sa`îd, al-`Âç s'était rendu célèbre par les persécutions excessives qu'il avait fait subir au saint prophète. `ali l'avait tué dans la bataille de badr(76). quant à sa`îd, il était celui qui avait dédaigneusement traité une fois, lors de l'observation de la lune, hâchim ibn `utâbah de borgne. a cause de cette remarque de mépris, des compagnons augustes du prophète le battirent et brûlèrent sa maison. `ali, talhah, al-zubayr et `abdul-rahmân ibn a`wf s'opposèrent à la décision de `othmân de lui allouer 1 "lac" dirhams mais le calife négligea tout simplement leur objection ("al-achrâf" d'al-balâtharî, vol. 5, p. 28).

`othmân obtint de `abdullâh ibn mas`ûd, le trésorier de kûfa, un prêt de cent mille dirhams pour son frère consanguin, al-walîd ibn `oqbah ibn abî mo`ît ibn abî `omar ibn omayyah. a l'échéance, lorsqu'ibn mas`ûd demanda à ce dernier de restituer l'argent du trésor public, il écrivit à `othmân pour se plaindre de la demande du remboursement faite par le trésorier. `othmân écrivit alors à ibn mas`ûd: «tu es mon trésorier. je t'ordonne de ne pas demander à al-walîd de restituer l'argent qu'il a emprunté au trésor public, ni de faire aucune objection à ce sujet».

`abdullâh ibn mas`ûd, mécontent de l'attitude du calife, se rendit au masjid de kûfa, le vendredi, et divulgua publiquement cette affaire. al-walîd, mis ainsi au pilori, informa `othmân de ce qu'avait fait le trésorier. `othmân le démit de ses fonctions.(77)

or, le père de ce même al-walîd avait été l'ennemi mortel du saint prophète. selon `a'ichah, le saint prophète disait: «j'en ai assez de deux de mes voisins: abû lahab et `oqbah ibn abî mu`ît. tous les deux, outre leurs différents méfaits, laissent des amas de saleté et d'ordure au seuil de ma porte»(78).

les commentateurs et les histoirens affirment que `oqbah était ce personnage maudit qui devint apostat après avoir embrassé l'islam et que c'était à propos de lui que le verset coranique suivant avait été révélé: «le jour où l'injuste se mordra les mains en disant: "malheur à moi! si seulement j'avais suivi le chemin avec le prophète"» (sourate al-furqân, 25:27). dans ce verset "l'injuste" n'est autre que ce même `oqbah le maudit, selon l'explication de:

"tafsîr al-tabarî", vol. 4, p. 6

"tafsîr al-baydhâwî", vol. 2, p. 161

"tafsîr al-qurtobî", vol. *, p. 25

"tafsîr al-zamakh-charî", vol. 3, p. 326

"tafsîr ibn kathîr", vol. 3, p. 317



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