ABU ZHAR AL GHIFARI



abû zar se lança sans tarder vers le chameau du messager d'allah et en attrapa les rênes».

les gens se mirent à crier avec enthousiasme: «allâhu akbar» (allah est le plus grand) autour du saint prophète. tout le monde, les femmes, les vieux, les jeunes, les garçons et les filles, criait avec joie: «le prophète d'allah est venu!». «le prophète d'allah est venu!».

le saint prophète descendit du chameau et récita le saint coran. sa voix pénétra tout de suite les coeurs des masses qui l'attendaient impatiemment. puis, il commença à prêcher. les gens s'avancèrent par fournées vers lui pour prêter serment d'allégeance. abû zar était débout tout près du saint prophète, et ressentait une fierté et une joie indescriptibles.

la tribu de ghifâr se présenta devant le prophète (Ç) et lui dit: «o prophète d'allah! abû zar nous a appris tout ce que tu lui avais dit. aussi sommes-nous devenus musulmans et attestons-nous que tu es le prophète d'allah».

par la suite les gens de la tribu aslam dirent: «nous aussi avons embrassé l'islam de la même façon que nos frères (ghifâr)». le prophète d'allah en fut heureux, et levant ses mains vers le ciel, il pria: «o seigneur des mondes! accorde ton pardon aux ghifâr et protège les aslam».

la foule semblait joyeux et ne cessait de regarder le visage éblouissant du messager d'allah, d'après `abdul hamîd jawdat as-sahar qui écrit: «les gens se mirent à regarder le visage du prophète (Ç) attentivement. ils remarquèrent que c'était un homme au visage brillant, aux lèvres souriantes et au caractère agréable. il n'était ni maigre ni mince ni gros. il avait les traits beaux. ses yeux étaient grands et noirs, ses cils longs, son arcade entre le noir et le brun, ses cheveux noirs, le cou long et la barbe épaisse. il était plein de dignité lorsqu'il gardait le silence et il inspirait le respect lorsqu'il parlait. il parlait d'une façon agréable. il n'était ni taciturne ni bavard à la voix forte. il paraissait plus beau de loin et plus beau de près. il était de taille moyenne: ni tellement grand qu'il semblerait déplaisant à regarder ni tellement petit que les gens paraîtraient le regarder de haut».

ensuite, le prophète se mit en route vers médine et abû zar retourna chez sa tribu.

lorsque le messager d'allah arriva à médine, il eut droit à un accueil chaleureux. dès son arrivée, il prêcha le message de l'islam. abû zar qui n'avait pas pu l'accompagner à médine resta dans sa tribu si longtemps qu'il ne put participer aux trois grandes batailles de l'islam: la bataille du badr en l'an 2 de l'hégire, de uhud en l'an 3 et d'al-ahzâb en l'an 5.

après la bataille d'al-ahzâb, un verset coranique fut révélé qui conduisit abû zar à partir pour médine. en effet, un jour, alors qu'il faisait les récitations de l'après-prière du maghrib dans la mosquée de sa ville, il entendit un homme réciter le verset: "o vous les croyants! vous indiquerai-je un marché qui vous sauvera d'un châtiment douloureux?" (sourate al-Çaff, 61:10). ayant réfléchi sur la signification de ce verset, il fut soucieux du jihâd (guerre sainte), et il dit à unays: «je partirai à yathrib demain».

- unays: c'est bien! vas-y. qu'allah t'y conduise sain et sauf! mais dis-moi quand comptes- tu revenir?



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