ABU ZHAR AL GHIFARI- la mère: a propos de la pluie. - unays: nous sommes d'accord avec ce que tu suggérerais. - la mère: je propose que vous alliez voir votre oncle maternel qui est un homme riche. - unays: d'accord. comme tu voudras. que dieu améliore notre condition ! abû zar et unays accompagnés de leur mère, se rendirent chez leur oncle. celui-ci les accueillit avec grande hospitalité. ils restèrent chez lui pendant longtemps. le confort et le plaisir y remplacèrent les difficultés et la peine dans lesquelles ils se débattaient jadis. lorsque les membres de leur tribu apprirent que leur oncle se montrait très bon envers ses deux neveux et qu'il les aimait comme ses propres fils, ils furent pris de jalousie et décidèrent de préparer un plan en vue de le faire se détacher d'eux. ils réfléchirent ensemble sur les différents moyens de parvenir à leurs desseins perfides, et ils finirent par choisir un homme pour exécuter le plan de leur conspiration. cet homme alla voir l'oncle d'abû zar et s'assit à ses côtés calmement, la tête baissée. l'oncle d'abû zar lui demanda: «comment vas-tu?». l'homme affecta un air triste et dit: «je suis venu te voir pour une affaire importante. si je n'avais pas une grande affection et un grand respect pour toi, je ne te dirais rien. mais ma loyauté m'a obligé à venir pour t'en parler. je voudrais te réveler ce que tu ignores afin que tu puisses voir toi-même ce qui se passe, car je vois que les faveurs que tu fais à certains sont récompensées par l'ingratitude». l'oncle d'abû zar sentit que quelque chose allait mal. il s'inquiéta et dit: «parle franchement et dis-moi tout». l'homme dit: «comment pourrais-je te dire que lorsque tu sors de la maison, ton neveu unays, tient compagnie à ta femme et lui parle secrètement. je ne saurais te dire ce qu'il lui dit». l'oncle d'unays protesta: «c'est une fausse accusation contre lui, et je ne crois pas du tout à ton insinuation». l'homme répondit: «nous aussi, nous aurions voulu que ce soit une fausse allégation et une pure calomnie. mais malheureusement, je suis obligé d'affirmer, que c'est la vérité». l'oncle d'unays lui demanda de lui fournir une preuve à l'appui de cette accusation. l'homme répondit: «toute la tribu peut en témoigner. tout le monde l'a vu et a le même sentiment. si tu le désires, je pourrais te fournir d'innombrables témoignages de ma tribu». ayant entendu ces propos, le pauvre oncle commença à penser à son honneur et à son prestige. il se sentit blessé dans sa dignité. l'homme sortit de chez lui après lui avoir fait cette révélation abjecte qui laissa sur lui l'effet d'une morsure de serpent.
|