ABU ZHAR AL GHIFARI



le prophète (p) quitta médine le 25 thil-qi`dah de l'an 10 de l'hégire (ta'rîkh ibn al-wardî). d'innombrables compagnons, dont salmân al-farecî, al-miqdâd, abû zar et `ammâr ibn yâcir, quittèrent médine en sa compagnie.

lorsqu'il arriva à la mecque, il y accomplit les cérémonies du pèlerinage. tous les ahl-ul-bayt (les membres élus de sa famille) ainsi que ses femmes et ses compagnons se joignirent à lui dans le pèlerinage. dans ce vaste rassemblement il tint à prononcer un sermon, pendant le pèlerinage, dans lequel il énuméra les points saillants du bien-être de ses adeptes et expliqua les moyens par lesquels la ummah avait pu obtenir le salut.

après avoir terminé le pèlerinage, il quitta la mecque pour retourner à médine, accompagné d'environ 125.000 (selon le traditionniste dehlawî) ou 124.000 (selon khâwand châh) compagnons.(24)

sur le chemin du retour et une fois arrivé avec ses compagnons à un endroit appelé ghadîr khum, jibrâ'îl (l'archange gabriel) lui fit parvenir le messager divin suivant:

«o mon messager! communique ce qui t'a été révélé par ton seigneur, autrement, si tu ne le communiquais pas, tu n'auras pas communiqué son message (transmets mon message sans crainte), allah te protégera de la méchanceté des gens». (sourate al-mâ'idah, 5:67)

après cet ordre clair et formel, le noble prophète n'avait d'autre alternative que la transmission du message d'allah aux gens. aussi, ordonna-t-il qu'on érige une chaire avec des bâts de chameau. ensuite il demanda à bilâl l'africain:

«o bilâl! appelle les gens et dis à mes compagnons que ceux d'entre eux qui sont déjà partis doivent revenir et que ceux d'entre eux qui sont restés en arrière doivent se hâter d'avancer (pour se joindre au rassemblement)».

bilâl s'écria: «hayya `alâ khayr al-`amal» (accours au meilleur acte). les masses de compagnons se rassemblèrent autour de la chaire. le prophète monta sur la chaire et après avoir prononcé un très long et éloquent sermon il demanda à ali de venir le rejoindre. puis tenant les deux mains d'ali dans ses mains, il les releva si haut que l'on pouvait voir clairement la blancheur de ses aisselles, et s'écria:

«quiconque me considère comme étant son maître doit considérer ali comme étant son maître. o allah! sois l'ami de celui qui sera l'ami d'ali, et l'ennemi de celui qui sera l'ennemi d'ali».

dès que le prophète (p) eut terminé son sermon et le couronnement d'ali comme le maître des croyants, des voix d'approbation s'élevèrent de partout. le saint prophète descendit de la chaire et ordonna à ali d'aller sous la tente verte pour recevoir les félicitations des compagnons. ali s'exécuta et reçut les congratulations pour sa désignation on ne peut plus claire et solennelle pour la succession au prophète. il remercia à son tour les compagnons pour leur félicitation. il est noté dans "ma`ârij al-nubbuwwah" qu'outre les compagnons, les femmes du prophète aussi félicitèrent ali pour son accession au titre de maître et de gardien de la ummah (la nation musulmane).



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