ABU ZHAR AL GHIFARI



l'imam `ali aussi, disait: «maintenant, il ne reste personne qui ne craigne les sarcasmes et la raillerie des moqueurs, au sujet d'allah, sauf abû zar».

ainsi, le terme "`ajaza fîhi" signifie clairement qu'abû zar avait été vaincu par son savoir et son instruction, en ce sens qu'il n'avait pas le pouvoir d'agir contrairement à ce qu'il avait appris.

en d'autres termes, abû zar acquit un savoir, comprit la réalité et la base de ce savoir, et le propagea bien. il ne se souciait jamais du reproche de personne lorsqu'il communiquait aux gens les informations qu'il avait acquises du saint prophète. il ne céda jamais aux intimidations d'un gouvernement quelconque. il resta insensible aux manoeuvres politiciennes de mu`âwiyeh, et totalement indifférent au miroitement de la fortune de `othmân. il appelait juste ce que le saint prophète avait qualifié de juste et erroné ce qu'il avait considéré comme erroné, et ce jusqu'au dernier moment de sa vie. il se conduisit conformément aux principes et aux enseignements dispensés par le saint prophète, et il tenait également à rappeler toujours aux gens ces principes et enseignements, jusqu'à ce qu'il fût banni et mort dans un endroit lointain et isolé.

on lit dans "kitâb al-istî`âb" citant le commandeur des croyants, l'imam `ali, qu'abû zar apprit quelques-uns des secrets que le commun des mortels ne pouvait supporter, et qu'il les garda pour lui-même.

al-hâfidh al-baçrî écrit, dans "al-machâriq", que la foi a dix étapes. celui qui a atteint la première étape ne connaît pas les limites de la foi de celui qui est dans la deuxième étape, et celui qui se trouve dans la deuxième étape ignore l'étape de celui qui est arrivé à la troisième étape... et il en va de même jusqu'à la dixième étape. or salmân al-faricî était au zénith du savoir ésotérique et la position d'abû zar par rapport à salmân al-faricî était la même que celle du prophète mûsâ (moïse) par rapport au prophète al-khidhr.

al-kharajaskî écrit dans "al-kanz" que salmân al-faricî, disait, lorsqu'il s'adressait à l'imam `ali: «bi abî anta wa ommî, yâ qatîla-l-kûfa! (o futur martyr de kûfa! que mon père et ma mère te soient sacrifiés), avant d'ajouter: si je divulguais les faits que je connais ta véritable illumination, je provoquerais un terrible remue-ménage parmi les gens». al-`allâmah al-majlicî cite des hadith (récits de la vie des saints de l'islam) du même genre à propos de salmân et d'al-miqdâd dans "charh uçûl al-kâfî". cela montre que si un compagnon ne peut mesurer les limites de la connaissance d'un autre compagnon, comment dès lors le commun des mortels pourrait supporter les connaissances (qui le dépassent) d'un homme aussi pieux qu'abû zar?

on peut trouver la remarque ci-dessus de l'imam `ali à propos d'abû zar: «le savoir l'a vaincu» dans "tabaqât al-kubrâ" (vol, 5), et "sunan abû dawûd" également.

`abdul hamîd jawdat al-sahar écrit dans son livre "al-ichtirâkî al-zâhed": «allah a voulu lui faire du bien en le dotant de la capacité et de la volonté d'apprendre. il lui a inculqué la conviction et la sincérité, et lui a conféré des yeux scrutateurs et des oreilles attentives. avec tous ces dons, il put mémoriser tout ce qu'il entendait de la bouche du saint prophète».

avec la même application dans l'apprentissage des traditions du prophète, il narrait celles-ci et les communiquait aux gens. il devint ainsi l'un des grands "traditionnistes" (narrateur de hadith ou de traditions du prophète).

abdul hamîd jawdat al-sahar fait remarquer dans le même livre cité ci-dessus (page 14): «abû zar était un muhaddith (rapporteur de hadith) de premier ordre, et il parlait un arabe très éloquent et très compréhensible. il était un modèle du musulman pieux. aussi devint-il l'homme le plus respectable de tous. un jour, alors qu'il était assis dans la mosquée et qu'il narrait des hadith comme d'habitude, un homme exprima son désir d'avoir voulu voir le prophète. abû zar cita alors un hadith dans lequel le prophète avait dit que les gens de sa nation qui l'aimeraient le plus sont ceux qui viendraient après lui et désireraient le voir même au prix de leurs enfants et fortune».



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