ABU ZHAR AL GHIFARI- unays: est-il possible que sa tribu (les quraych) le laisse partir avec les musulmans sans penser qu'il reviendrait avec une armée pour l'attaquer? - abû zar: les quraych pourraient le laisser ou ne pas le laisser partir, peu importe. mais lui en tout cas, il émigrera bientôt à cette ville. evidemment, seul allah sait quand et comment cela arrivera. * * * abû zar convertit sa tribu à l'islam après être devenu lui-même musulman. puis il concentra ses efforts sur médine. depuis son retour de la mecque jusqu'à l'émigration du saint prophète il s'occupa à prêcher l'islam, et il continua à y appeler les masses. le saint prophète poursuivait son devoir de prêcher l'islam et les quraych continuèrent de faire leur devoir de le torturer pour l'empêcher d'accomplir son oeuvre. ils le persécutèrent tellement qu'il n'y avait plus d'autre alternative que de s'en aller. toujours est-il que l'archange jibrâ'îl (gabriel) lui communiqua l'ordre d'allah de quitter la mecque et de demander à `ali de dormir dans son lit par diversion. le saint prophète s'exécuta. après avoir laissé `ali dans son lit pour faire croire aux quraych qu'il dormait, il quitta la mecque. il se cacha pendant trois jours dans la grotte de hirâ', puis il poursuivit sa route vers médine. pendant ce temps, abû zar attendait avec angoisse cette émigration, et les membres de sa tribu ne cessaient de demander à tout voyageur des nouvelles du saint prophète. lorsque les ghifâr apprirent que le saint prophète était sur la route de médine venant de la mecque, ils furent très heureux. abû zar sentit venir une vague de bénédiction vers les musulmans. il attendait avec impatience, comme les autres membres de sa tribu, l'arrivée du saint prophète à médine. les gens se rassemblèrent autour de lui pour lui poser des questions sur le messager d'allah, son tempérament, son visage etc. il leur répondait: «vous allez le voir très prochainement. il est le meilleur de tous et dépasse toute l'humanité dans ses mérites». lorsque les gens étaient fatigués d'attendre, abû zar gardait un oeil ouvert sur la route afin d'être le premier à informer les musulmans de l'arrivée imminente du saint prophète, et à soulager leurs coeurs assoiffés et à en enlever la peur qu'ils éprouvaient pour lui, l'attente ayant duré très long temps. le temps passait. les ghifâr avaient un désir ardent de voir et d'accueillir le saint prophète. en jetant un coup d'oeil sur la route, abû zar aperçut de loin un chameau. tout le monde se mit à regarder les yeux d'abû zar. après quelques instants, abû zar s'écria: «par allah, le prophète est arrivé». al-`allâmah al-subaytî écrit à ce propos: «le saint prophète exhalait une lumière. tout le monde proclama d'une seule voix avec abû zar «grâce à allah! le prophète est arrivé».
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