ABU ZHAR AL GHIFARIl'hospitalité n'est pas seulement l'une des meilleures qualités de l'homme, mais elle est l'essence de l'humanisme. selon les principes de l'islam l'être le plus conscient est celui qui est le plus imbu de l'esprit de l'hospitalité. na`im ibn qa`nat al-riyâhî raconte: «un jour, je suis allé voir abû zar et je lui ai dit que je l'aimais et le détestais en même temps. il m'a demandé comment je pouvais réunir ces deux sentiments contraires? je lui ai répondu: «je tuais mes enfants jadis. maintenant, j'ai pris conscience que ce que je faisais était une mauvaise pratique. ainsi, chaque fois que je pense devoir venir auprès de toi pour que tu m'indiques quel est le rachat ou la rédemption de ce crime, ces deux sentiments envers toi surgissent. lorsque je pense qu'il vaudrait mieux que tu m'indiques le moyen de me racheter, le sentiment d'amour envers toi apparaît, mais lorsque je pense que ce serait douloureux pour moi pour toujours si tu me disais que mon crime est impardonnable, le sentiment de haine envers toi se soulève en moi. maintenant, je suis venu quand même pour savoir quelle est la solution de mon problème?». - abû zar m'a demandé: «bon! dis-moi d'abord si tu avais commis ce crime pendant l'epoque de l'obscurantisme (pré-islamique) ou après ta conversion à l'islam?» - pendant l'epoque obscurantiste, ai-je répondu. - ton péché est pardonné. l'islam est le remède de tous ces genres de péchés, conclut abû zar. »en entendant cette réponse, j'ai été satisfait et soulagé. et m'apprêtant à prendre congé, abû zar me dit: "attends". je me suis exécuté, et abû zar a fait signe à son épouse pour qu'elle apporte un repas. celle-ci s'est éclipsée puis elle a réapparu avec des choses à manger. abû zar m'a dit: "bismillâh (veuille bien commencer à manger, au nom d'allah)". avant de me mettre à table, je lui ai demandé de venir me joindre. il m'a dit: "je fais le jeûne"et il s'est mis à accomplir ses prières. j'ai commencé à manger et lorsque j'étais sur le point de terminer le repas, il a fini sa prière et s'est mis à manger. »interloqué, je lui ai dit: "dire des mensonges constitue un grand péché en islam, et même si je présume qu'une personne serait menteuse, il est possible qu'elle le soit. mais je ne sais pas quelle opinion je devrais me faire de toi?".
- abû zar m'a répondu: "tu étais assis pendant si longtemps avec moi. qu'est-ce qui te fait présumer que je serais menteur?". - j'ai répondu: "tout à l'heure tu m'as dit que tu faisais le jeûne et te voilà maintenant en train de manger avec moi!". - abû zar: "je n'ai pas menti. je fais le jeûne tout en mangeant avec toi". - "comment cela?" lui ai-je demandé avec étonnement. - abû zar m' a expliqué: "le saint prophète a affirmé que quiconque fait le jeûne le 13e, le 14e et le 15e jours du mois de cha`bân, est considéré comme observant le jeûne pendant tout ce mois. en d'autres termes, il aura la récompense spirituelle de dix jours pour chaque jour de jeûne. et comme j'ai fait le jeûne pendant ces trois jours, j'ai le droit de penser que, sur le plan de la récompense, j'observe le jeûne pendant tout le mois".»(8)
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