ABU ZHAR AL GHIFARI- «o abû zar! ne veux-tu pas que je t'apprenne des choses grâce auxquelles allah te rendra service?». "si! o messager d'allah", répondis-je. il dit: «garde et suis les commandements d'allah, il te préservera et tu le trouveras devant toi. rappelle-toi allah lorsque tu es dans l'aisance, il se souviendra de toi lorsque tu te trouveras dans la difficulté. si tu veux demander quelque chose, demande-le à allah. si tu as besoin de secours, fais appel à allah. car tout est prédéterminé (par allah) jusqu'au jour du jugement, et même si toute l'humanité faisait tout pour te faire bénéficier de ce qui ne t'a pas été prédestiné, elle n'y parviendra pas, et si toute l'humanité faisait tout pour te porter un préjudice qu'allah ne t'a pas prédestiné, elle ne le pourrait pas. ainsi, donc, si tu pouvais oeuvrer pour la cause d'allah en étant certain que tu en acceptes les conséquences, fais-le; autrement arme-toi de patience face à ce que tu n'aimes pas, cela vaudra beaucoup mieux. et sache que la victoire vient avec la patience, le soulagement suit l'affliction, et le confort (l'aisance) la difficulté.» - «allah ne te jugera pas selon ton physique ou ta richesse, mais d'après tes intentions et tes actes.» - «les traits caractéristiques d'un croyant sont : un caractère paisible, la courtoisie et l'évocation d'allah dans toutes les circonstances.» - «maudit soit celui qui dit des mensonges dans l'intention de faire rire.» - «o abû zar! evite de médire, car la médisance est pire que l'adultère». etonné, j'ai dit: "comment cela? o messager d'allah!". il m'a répondu: «car, lorsque celui qui commet l'adultère se repent, allah accepte sa repentance, alors que le péché de médisance ne sera pardonné que lorsque la personne qui fait l'objet de médisance aura elle-même pardonné à celui qui a médit d'elle.» - «o abû zar! quiconque abuse d'un croyant est pécheur et quiconque se bat contre lui est incroyant. médire d'un croyant, équivaudrait à manger de sa chair, ce qui est un grand péché. protéger la propriété d'un croyant, équivaudrait à protéger sa vie». j'ai demandé alors: "o messager d'allah! qu'est-ce que la médisance?". il m'a répondu: «c'est de mentionner de ton frère musulman, des choses qu'il n'aimerait pas qu'on mentionne». j'ai dit: «même si ce sont des choses vraies?». il m'a répondu: «c'est cela en fait la médisance. autrement, lorsqu'on raconte sur quelqu'un des choses qui ne sont pas vraies, c'est de la calomnie (et non pas de la médisance), laquelle est passible d'une peine à part.» - «o abû zar! le "qattât" n'entrera pas au paradis». je lui ai demandé: «qui est qattât?». il m'a répondu: «le médisant». - «o abû zar! le médisant ne pourra pas échapper à la punition d'allah le jour du jugement.» -«celui qui a un double langage et une double face ira en enfer. » - «divulguer les secrets d'un ami, c'est le trahir.»
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