ABU ZHAR AL GHIFARIles compagnons considéraient que le fait de se servir de "dossier" au saint prophète était un grand honneur. le "dossier"du prophète était appelé "radif al-nabî". les théologiens disent que le prophète conférait cet honneur, la plupart du temps à abû zar. le messager d'allah montait non seulement sur les chameaux, mais souvent aussi, sur des animaux plus petits, tels que les ânes. il avait l'habitude de mettre abû zar derrière lui et de converser avec lui tout au long du trajet (tabaqât ibn sa`d). châh walyyullâh delhavi, décrivant la période de troubles pendant l'événement de harrah, écrit: «abû dâwûd a cité le récit suivant relaté par abû zar: "un jour, j'étais assis derrière le prophète sur un âne. lorsque nous avons quitté le quartier populaire de médine, il m'a demandé quelle sera mon attitude lorsque la famine sévira à médine et qu'il me sera difficilement supportable même de quitter mon lit pour aller jusqu'au masjid? j'ai répondu: "allah et son messager le savent mieux que moi". il dit: "o abû zar! n'essaie pas de mendier pendant ces temps difficiles". et de me demander encore: "quelle sera ton attitude lorsque le prix d'un tombeau sera égal à celui d'un esclave en raison du très haut taux de mortalité?". j'ai répondu: "allah et son messager le savent mieux que moi". il a dit: "o abû zar! pratique la patience en ce moment-là ". il m'a demandé encore: "o abû zar! quelle sera ton attitude lorsqu'il y aura à médine un génocide tel que les pierres et le sable seront rouges de sang?". j'ai répondu: "allah et son messager le savent mieux que moi." il m'a commandé alors: "tu dois rester chez toi". je lui ai demandé: "ne dois-je pas porter l'épée en ce moment-là ?", il a répondu: "tu seras alors considéré comme le complice des assassins". j'ai demandé encore: "o messager d'allah! que dois-je faire alors?". il a répondu: "même si tu craignais que l'éclat du sabre aveugle tes yeux, tu devras te contenter de couvrir ton visage avec ton vêtement. ne te bats pas et garde le silence"». enfin, on peut lire à la page 176, vol. 5 de "musnad ahmad ibn hanbal" (edition d'egypte) que le saint prophète avait l'habitude de confier ses secrets à abû zar et de dire qu'il avait une confiance totale en lui. abû zar, quant à lui, montra qu'il était digne de cette confiance, et il sut effectivement, garder pour lui les confidences que le prophète lui avait faites. chaque fois qu'on lui demandait quelque chose sur une tradition, il répondait: «a l'exception des secrets que le saint prophète m'avait confiés pour que je les garde pour moi, je vous dis tout, volontiers. vous pouvez me demander tout ce que vous voulez».chapitre 7 les enseignements du prophète à abû zar les exhortations que le saint prophète avait faites à abû zar ne se comptent pas. nous jetons ci-dessous la lumière sur quelques-unes d'entre elles. mohammad hârûn zangipûrî écrit, en citant les "amâlî" de cheykh al-tûcî, que le prophète dit à abû zar: - «o abû zar! adore allah comme si tu le voyais ou qu'il te voyait, et ce, même si tu ne le voyais pas.» - «sache que la première étape de l'adoration d'allah est sa connaissance, c'est-à -dire comprendre qu'il est le premier et qu'avant lui il n'y avait rien. il est unique et sans partenaire. il est eternel et n'a pas de fin. il est le créateur de tout ce qui existe entre le ciel et la terre. il est pur et omniscient. il est dépouillé de tout défaut, et il est le créateur de toutes choses.» - «après avoir compris l'unicité d'allah, il est nécessaire de reconnaître ma prophétie et de croire qu'allah m'a envoyé comme annonciateur de bonnes nouvelles, avertisseur et phare lumineux de guidance afin de conduire les gens vers allah.»
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