ABU ZHAR AL GHIFARI



"o mu`âwiyeh! si tu construis ce palais avec ton propre argent, c'est un gaspillage, et si tu le construis avec l'argent du trésor public, c'est un abus de confiance!

"o `othmân! ces pauvres sont devenus plus pauvres à cause de toi, et ces riches sont devenus plus riches, grâce à toi". chapitre 1

avant la découverte de l'islam

 

abû zar était un des compagnons du prophète de l'islam (p) connu pour son amour de la liberté et son bon caractère, et selon le saint prophète, il faisaient partie de ceux que le ciel et ses habitants désiraient ardemment. il bénéficia de la compagnie du prophète au sens réel du terme.

abû zar disait lui-même: «mon vrai nom est jundab ibn junadah, mais après ma conversion à l'islam, le saint prophète m'a donné le nom de "`abdullâh", et c'est le nom que j'aime le plus». abû zar était donc sa "kuniyah" (surnom) tiré du nom de son fils aîné tharr.

les histoirens s'accordent pour affirmer qu'abû zar était le fils d'ibn qays Çaghîr ibn hazm ibn ghifâr et que sa mère s'appelait ramlah bint (fille de) waqî`ah ghifâriyah. il était arabe de race et appartenait à la tribu ghifâr. de là, le mot "ghifârî" qui suit son surnom.

`abdullâh al-subaytî écrit: «lorsque nous étudions la biographie d'abû zar, nous constatons qu'il était la lumière personnifiée et l'incarnation des qualités d'un grand homme. il avait la rare distinction d'être doué d'une intelligence remarquable, d'une faculté de perception exceptionnelle, d'une sagacité notable et d'un esprit vif». selon l'imam ja`far al-Çâdiq: «il était toujours plongé dans la pensée, et ses prières étaient fondées sur ses réflexions sur allah» (Çahîh muslim).

dans son livre "al-ichtirâkî al-zâhid" (le socialiste ascète), le célèbre écrivain égyptien, `abdul hamîd jawdat-us-sahar écrit: «lors d'une période de grande famine, les chefs de la tribu de ghifâr se réunirent pour concerter et réfléchir au moyen de faire face à la terrible situation, due à la longue absence de pluie et dans laquelle les bêtes étaient devenues décharnées et maigres, et les provisions et les stocks épuisés. dans cette réunion, on se demandait: "pourquoi notre dieu (l'idole manât) s'est-il fâché contre nous, alors que nous avons prié pour la descente de la pluie, sacrifié des chameaux en offrande et fait tout notre possible pour gagner sa faveur? la saison de pluie arrive à son terme. pourtant il n'y a pas trace d'un nuage dans le ciel. il n'y a eu ni tonnerre ni averse ces temps-ci, ni même une goutte de pluie ou une bruine! que faut-il penser? sommes-nous devenus si pervers pour mériter la colère de dieu? pourquoi se sent-il si en colère contre nous, alors que nous avons offert tant de sacrifices pour lui faire plaisir?"

»les gens se mirent à réfléchir sur le sujet et à échanger leurs vues. ils pensèrent: "l'homme ne peut rien contre la volonté du ciel. personne ne peut faire venir des nuages et de la pluie du ciel. seul "manât"en est capable. c'est pourquoi, nous n'avons d'autre alternative que de sortir, hommes et femmes, pour le pèlerinage, afin de prier et d'implorer le pardon de "manât". peut-être nous pardonnera-t-il et fera-t-il descendre la pluie pour que la terre redevienne verte après la période de stérilité, notre pauvreté se transforme en prospérité, notre malheur en bonheur et nos difficultés en aisance et confort.



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