JAMAIS SANS L'ISLAM



je lui ai appris à écrire en français et en arabe, des lettres dont elle avait horreur! maintenant les seules qu'elle écrit sont celles dans lesquelles elle m'insulte et me dégrade.

pendant les cinq années qu'elle avait passées avec moi, elle a cessé de fumer, de fréquenter les milieux malsains et appris à prier, à étudier et à exercer une fonction sociale et spirituelle; après moi elle n'a pas su continuer toute seule et retomba dans la misère d'autrefois. comment alors ses enfants pourraient-ils apprendre quelque chose de sérieux et d'édifiant chez elle ?

pour moi, la vie d'ici-bas est un combat perpétuel pour avoir une existence terrestre décente et un avenir glorieux auprès d'allah.

pour elle et les siens, la vie est un combat dur et amer pour le seul but de consommer plus de produits et de nouveautés. s'ils devaient, en raison de la proximité de leurs voisins musulmans, montrer quelques apparences du rite, ce serait simplement pour servir leur position sociale dans la communauté maghrébine et musulmane à laquelle ils appartiennent par le nom, l'habitude et les intérêts.

je ne veux pas que mes enfants soient élevés dans ce climat hypocrite et malsain je n'aime pas que leurs oreilles s'habituent au bruit strident qu'on appelle musique moderne, aux paroles perverses et dégradantes qu'on appelle chansons; que leurs yeux parcourent toutes sortes de paysages et de spectacles sans penser à regarder pleinement dans l'univers du coran, du côté de la ka'aba ou dans un film islamique représentant des images vivantes de vertu, de courage et d'abnégation.

je n'aime pas que les ventres de mes enfants se remplissent dès la petite enfance d'illicite, d'impur, d'alcool, de nicotine et de divers produits hormonaux et chimiques pour que dans leur sang ne coule ni l'impureté, ni l'oubli du pacte "divin" ni l'aversion envers le spirituel.

je pars donc avec eux à travers les villes du maroc ou dans les pays de ce monde, nourris et protégés par allah jusqu'à ce qu'il ouvre le passage vers le salut ou jusqu'à la majorité des enfants qui pourront alors, en connaissance de cause, choisir eux-mêmes leur voie pour l'ici-bas et pour l'au-delà.

arrivés dans l'enceinte de sidi slimane, au milieu d'un vieux bois que les villageois, par respect pour le sayyed laissèrent intact et en paix, les enfants demandèrent à boire puis à me poser des questions sur la vie et la mort.

nous traversions la vieille sépulture dont on voyait à peine les pierres tombales et je dis aux enfants : "c'est un cimetière de musulmans; que chacun de nous récite sept fois la sourate du destin, onze fois la sourate de l'unicité et en dédie la récompense aux morts enterrés dans ce lieu!"

a l'intérieur du mausolée, nous fîmes de mêmes puis, orientés vers la qibla, nous fîmes une prière de deux raka'ates, enfin nous saluâmes le prophète et ses successeurs purs et véridiques et implorâmes allah de nous envelopper de leur baraka et de celle de sidi slimane leur descendant et leur disciple.



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