JAMAIS SANS L'ISLAM



primo: d'écrire sur un bout de papier un mot à nos trois enfants, attestant que tu n'as vu de moi ni mal ni préjudice, que c'est toi qui a cherché après le divorce et que je n'en suis pas la cause. secundo : de remplir ta part de l'engagement que nous avons contracté avant le mariage, de régler tout litige entre nous dans le cadre des solutions islamiques, sans jamais recourir aux tribunaux de ce monde, qui perturbent les cœurs, prolongent les conflit, alimentent l'esprit de haine et dévorent l'argent et le temps des "justiciables".

sultana ne répondit pas. ses mains tremblèrent un instant, son visage pâlit comme si la contraction dans sa mémoire de l'engagement pris à l'égard de sa mère avec celui que son man' venait de lui rappeler avait provoqué chez elle une crispation du cœur et un regret inavoué.

sultana remit le papier signé à son man' et ne dit rien sur l'éventualité d'un recours à l'injustice humaine.

* * *

quelques mois après, je fus convoqué au "palais de justice" pour que commençât une guerre amère déclenchée par sultana, sa mère et les adversaires de l'imam et du message d'allah, mais utilisée aussi par la providence pour faire battre l'erreur par la vérité et sortir la lumière des entrailles de l'obscurité régnante. ainsi l'une des fleurs de ce mal inattendu est d'abord ce marathon islamique d'un imam, de ses trois enfants et de certaines sœurs musulmanes (fatima et hanane) que les attraits de ce monde ne peuvent égarer ou faire changer de cap ou de religion. ensuite, il y a ce livre qui raconte la réalité des choses et des sentiments, les épreuves de la foi et du dévouement, et trace, pour la postérité, l'histoire d'un esprit illuminé en mouvement, de trois coeurs purs, nobles et généreux, et d'une mission islamique ambitieuse acculée à reconstruire sur les décombres de son échec conjoncturel un édifice spirituel éternel.

dans l'autre camp, c'est l'orgueil et la fuite en avant qui prévalent. Étant extrémistes et imbus d'eux-mêmes, sultana et les siens iront d'erreur en erreur alors qu'elle aurait pu, en quelques heures de conversation sérieuses et sereines, obtenir le salut de son âme et celui de ses enfants. malheureusement son aveuglement et son entourage la poussèrent à une sorte de suicide physique et moral, embelli à ses yeux par les uns et applaudi par les autres. et l'histoire continue.

le calvaire d'une mÈre

"le divorce est l'acte licite le plus détesté par allah". tel est le jugement moral que porte l'islam sur le divorce. bien que toléré par la loi qui régit généralement les rapports humains indépendamment des intentions des uns et des autres, le divorce est considéré, du point de vue spirituel, comme le dernier recours des gens sages et pieux. chaque acte de divorce dans une communauté de croyants fait trembler le trône du miséricordieux, dit la tradition. basée sur les deux valeurs absolues du bien et du beau, la religion de l'islam ne peut que juger exécrable ce qui détruit la famille, sème le doute dans les esprits et les épines dans les cœurs des hommes et des femmes, conduit à la corruption des enfants et, plus tard, à la démolition des bases vitales de la société.

pourquoi donc l'islam l'a-t-il toléré ?

il est évident que deux époux qui, après avoir consenti librement à contracter mariage, se trouvent un jour pour une raison ou pour une autre, incapables de mener à bien leur projet conjugal et familial, doivent disposer des moyens juridiques pour mettre fin à leur union devenue invivable, pour pouvoir respirer ailleurs un air plus sain et reconstruire un nouveau nid plus accueillant et plus propice à la procréation d'enfants heureux et vertueux.



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