JAMAIS SANS L'ISLAM



pour les candidats au bonheur véritable, la vie aisée et joyeuse qu'on goûte ici-bas n'est que l'hors-d'oeuvre qui précède le plat de résistance qui les attend auprès d'allah, au paradis. pour eux, cette vie terrestre serait indigne d'être vécue si elle se limitait à ce qu'elle l'est apparemment ici-bas: naître et mourir, se gaver et évacuer, s'accoupler et se séparer, veiller et dormir, suer et pleurer, rire et souffrir, faire et défaire, aimer et détruire. heureusement pour les croyants, comme la sève qui fait subsister l'arbre et le prédispose à la production des fleurs et des fruits, la foi et l'espoir en allah se mêlent intimement à toutes les manifestations de leur vie sur terre.

par contre, par déduction de leur comportement existentiel, on comprend que les personnes obnubilées par le bonheur superficiel vivent sans foi et sans espoir en allah. "les incroyants se délectent et mangent comme font des bêtes, l'enfer étant leur demeure finale".(12/47)

cet enfer est mérité puisque durant cette vie, les incroyants n'ont pas élevé par la pensée et par les actes l'édifice du paradis éternel en eux-mêmes et parmi leurs semblables. en d'autres termes, ils ne se sont accrochés à aucune branche de touba, l'arbre paradisiaque mentionné ci-dessus. ainsi, le bonheur truqué étourdit l'homme, l'aveugle et, comme l'arbre qui cache la forêt, lui fait oublier son véritable destin.

comme le fœtus qui ne voit son bonheur que dans les limites de l'utérus qui le porte, l'homme incroyant et vivant dans un bonheur illusoire, se dit que le paradis que cherchent les musulmans loin dans le ciel n'est possible que sur cette terre et avec les moyens du bord. or, d'une part ce paradis terrestre auquel s'accrochent les incroyants n'en est pas un. derrière toute beauté qu'il présente se cache une laideur. dans tout plaisir qu'il permet s'insinue une douleur. dans tout bouquet de roses qu'il offre guette une épine empoisonnée.

d'autre part, le paradis illusoire ressemble plutôt, aux yeux des croyants, à une prison qu'ils ne quittèrent qu'avec la mort. c'est ainsi que le prophète a qualifié la vie d'ici-bas quand elle est coupée de l'autre vie, la vraie et l'éternelle. comme la prison qui inhibe et suffoque, le bonheur illusoire, tout en servant le corps, dessert l'esprit, l'enchaîne ou le paralyse. d'où notre conviction que le sentiment d'être libres ressenti par les hommes et les femmes de notre époque n'est qu'une illusion. il faudrait dire plus correctement que leurs instincts, leurs corps et leurs appétits sont libres de toute contrainte alors même que leurs coeurs et leurs esprits gisent sous des chaînes aussi lourdes qu'innombrables. esclaves dans le fond, libres en apparences, ces gens ne peuvent qu'être orgueilleux, prétentieux et imperméables à la foi libératrice que présentent le coran et l'islam.

ce bonheur partiel auquel s'accrochent nos adversaires ressemble, dans la tradition islamique, à cette femme de condition libre qui se marie avec son esclave. de par sa condition, le mari est esclave; de par le mariage qui lui permet de posséder sa maîtresse, il aspire à une certaine liberté.

l'homme moderne coupé de ses racines célestes n'est autre dans ses rapports conflictuels avec la vie d'ici-bas, que cet époux semi-libre qui oublie, quand il possède ce qu'il désire, sa première condition d'homme servile.

c'est ce sens profond que l'imam ali (sur lui le salut d'allah) exprime quand il lance au bonheur illusoire de cette vie terrestre: Ô dounia (vie terrestre) je te répudie par trois fois! et c'est le même sens qui se cache dans notre exil à l'intérieur même de notre pays, qui nous confère, malgré la séparation douloureuse et amère, la liberté de vivre dans l'indépendance spirituelle loin des servitudes camouflées de la vie menée en europe.

quand le musulman aspire au bonheur véritable, il fait preuve de vigilance et de sagesse. tel un prétendant prêt à fournir la dot, quelque élevée qu'elle soit, à la future mariée, le croyant cherche dans le coran les conditions sine qua non pour pouvoir accéder au summum de la béatitude et œuvre pour les remplir et les réaliser.

a l'instar de la terre qu'on ne peut cultiver qu'après l'avoir débarrassée des pierres et des herbes sauvages le bonheur véritable ne peut être préparé et édifié qu'après avoir dégagé de l'âme ses péchés les plus sinueux et les plus déguisés. d'où les deux aspects négatif et positif du travail humain sur terre:



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