JAMAIS SANS L'ISLAM



l'un ayant vu le jour dans une famille unie et vertueuse où les membres s'entraident dans le chemin d'allah pour propager le bien et le bon sens autour d'eux malgré les vagues de la corruption et de la dépravation qui déferlent sur leur entourage.

l'autre, en quête de l'absolu, le trouve d'abord dans l'esthétique, l'utilitaire et le sensuel qui continuent de remplir ses jours et nuits de plaisirs et de sensations immodérées. ensuite, quand il entend l'appel de la vérité, il se rend compte qu'il a depuis belle lurette, raté l'absolu dont son âme était assoiffée et qu'il était temps de saisir l'antidote spirituel qui s'offre à lui.

or, le cœur de sultana ne fait partie, hélas, ni de la première catégorie ni de la deuxième. ayant porté la religion de son père et de son mari comme un manteau d'hiver, elle n'éprouva aucun regret à le tirer dès qu'elle sentit venir la chaleur de l'extérieur. sortie de la boue par les efforts intéressés de sa mère, elle y retourna dès qu'elle désespéra de voir les sources limpides de l'islam se transformer chez son mari en marécages où elle pourrait barboter en toute liberté. seulement, avec sultana se trouvent mes trois oiseaux angéliques dont les ailes paradisiaques supportent mal la nature gluante, flasque et nauséabonde de certains marécages terrestres, en l'occurrence ceux où leur mère les traîne sans pitié et sans relâche.

 

le calvaire des enfants

soumaya, mahdi et sajida sont des présents du ciel. en guise de remerciement à allah qui nous les donna, sultana et les siens auraient dû, en solidarité avec ma famille et avec moi-même, protéger leur enfance contre ce qu'ils sont en train de vivre maintenant chez leur mère.

faire son devoir vis-à-vis de ses enfants signifie veiller à ce que leur nourriture soit saine et licite, les élever dans un milieu propre et propice à leur épanouissement, les instruire et les éduquer de telle manière qu'aucun déséquilibre ne nuira plus tard à leur santé psychique et morale, leur faire connaître et goûter les valeurs de l'orient et de l'occident en fortifiant leur immunité morale contre les nouveaux virus dévastateurs de la société contemporaine.

si les parents vivent ensemble ils concertent leurs efforts pour mener à bien cette tâche grandiose et bénéfique. s'ils sont séparés, chacun d'eux doit, en principe, taire ses intérêts et sa fierté pour ne penser qu'à l'avenir des enfants et à leurs intérêts vitaux.

la tradition parle de deux femmes, jeune et plus âgée, portant leur querelle, à propos d'un bébé disputé à la cour du prophète salomon, fils de david. chacune d'elles prétendait être la mère de l'enfant. aucun indice matériel ou circonstanciel ne paraissait donner raison à l'une ou à l'autre femme. comprenant très bien, les recoins et les ressorts de la maternité humaine inaltérée, salomon annonça aux deux femmes la sentence: que l'enfant soit partagé entre elles et coupé donc en deux morceaux devant elles.

la plus âgée se tut et sembla accepter le jugement du roi tandis que l'autre cria sa douleur, renonça sur le champ à sa part de l'enfant pourvu qu'il restât intègre et vivant, et dit solennellement qu'elle était fautive et que l'enfant appartenait en fait à sa rivale. le prophète annonça alors son jugement définitif qui accorda l'enfant à sa véritable mère, celle qui rit passer les droits de son enfant avant les siens.



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