JAMAIS SANS L'ISLAMune demeure neuve et habitée par des esclaves noirs et ne s'ouvre qu'avec du fer ? quel est cet objet qui tombe du sommet de la montagne sans se briser ? qu'est ce qui s'allonge sur l'eau sans se mouiller ? ainsi la veillée continue dans la joie et la vivacité jusqu'à ce que les petites bouches commencent à bâiller et que le sommeil se faufile lentement dans les jolies yeux des enfants. alors, ceux-ci se relèvent pour aller dormir dans leur chambre après une petite invocation en guise d'éloge au seigneur. parfois, les enfants dorment sur place et c'est leur père qui se charge de les porter dans leurs lits. au fil des jours, les enfants s'habituent à leur vie marocaine et manifestent de plus en plus d'attachement à leur famille paternelle, à leur village et à leur religion. sans se rendre compte de ce que les ennemis de la foi et de la paix étaient en train de tramer dans l'ombre pour dénicher les heureux et les faire descendre de leur éden inoubliable. j'était toujours clair et franc avec la mère des enfants. avant la séparation, elle adhérait complètement à mon point de vue relatif à l'éducation des enfants, après, pour maintenir des relations fraternelles et normales, basées sur la tolérance, le respect et la vigilance, je lui écrivais lettres après lettres et lui parlais au téléphone dans le seul but d'éviter à nos enfants l'amertume, le déchirement et la désintégration. le constat devait être clair pour elle: éloigner les enfants de la culture de leur père et de sa responsabilité directe pour les élever dans le même milieu et les mêmes conditions qu'elle même quand elle était enfant et que ses frères, serait aller droit avec eux dans l'oeil du cyclone. dès lors, le père, la mère, leurs familles respectives, la société belge perdraient à jamais ces enfants que la drogue, la délinquance et le désespoir auraient jetés dans le gouffre de la mort et de l'oubli. l'humanité ne saurait accepter une telle mutilation et le châtiment d'allah ne manquerait pas de s'abattre ici-bas ou dans l'au-delà sur le père désinvolte.
par contre, lui avais-je écrit aussi si elle comprend mon rôle de père musulman et œuvrant jour et nuit pour la diffusion du bien et la paix dans son monde, elle me les confiera tout en gardant avec eux, à sa guise, des rapports aussi étroits que prolongés jusqu'à l'âge où ils auront acquis les notions fondamentales des différents devoirs et droits qui les attendent, l'amour de l'ordre et du travail, le respect de la raison humaine, des valeurs sociales et spirituelles, et des bonnes habitudes notamment celles de maîtriser leurs facultés et leurs instincts et de se maîtriser devant les épreuves de la vie. dès lors, il n'y aurait pas d'inconvénient à ce qu'ils aillent se mesurer aux autres, affronter tempêtes et marées et tenter leur chance en occident en y gardant les pieds fermes et l'esprit en éveil. ce projet fut, en belgique et au maroc, notifié clairement à sultana et à ses parents. mais ils le prirent à la légère et le dédaignèrent. ne voulant ni réfléchir sur les intérêts primordiaux de ses enfants, ni traiter avec égards les idées de leur père ni répondre positivement à l'appel d'allah et du coran, sultana me poussa à réagir seul aux dangers qui guettent mes enfants. de sefrou, plusieurs lettres ont été envoyées à sultana qui se cramponna à sa position hautaine de ressortissante européenne qu'un citoyen du tiers-monde n'a pas le droit de contrarier sous pleine d'être malmenée (lui, son pays voire tout le continent !). quand elle écrit à ses enfants, sultana, une année après leur départ de chez elle, ne pense guère leur écrire en langue arabe. pourtant, je la lui ai enseignée et résumée ses règles élémentaires de grammaire, d'orthographe et de conjugaison dans le livre qu'elle copia de sa propre main! on n'est loin des européens qui se convertissent à l'islam, étudient la langue arabe et entreprennent des études et des analyses comparatives... venues après elle à l'islam (sultana est née musulmane d'un père marocain et d'une mère belge convertie), certaines de mes élèves belges lisent aujourd'hui l'arabe, l'écrivent et le parlent. la différence entre elles et sultana est faite par le degré de l'amour et de l'intérêt que chacune porte au st coran. quiconque l'aime, le considère comme son guide spirituel et morale ne ménage pas ses efforts pour le lire et le comprendre dans sa langue d'origine. n'avais-je pas dit que j'aurais appris le chinois si le coran avait été révélé dans cette langue ? or pour sultana, le coran, l'islam, le hijab... n'étaient que des moyens. les fins poursuivies n'étant plus les mêmes chez elle, à quoi bon s'intéresser à des moyens qui ne cadrent plus avec les nouveaux buts recherchés ?
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