JAMAIS SANS L'ISLAMl'association, de la fausse dévotion et de la tendance viscérale à l'indiscipline, à la dissension et à la dissidence. le virus vient de très loin et il est caméléon. c'est pourquoi tous les traitements essayés jusque là dans les pays arabes, en afghanistan et en occident pour unifier les frères ennemis s'avèrent inefficaces. plus on combat ce virus par des médicaments improvisés ou périmés plus il devient coriace et dangereux. je n'ai voulu donc travailler ni avec les uns ni avec les autres mais, comme le dît le coran, discuter avec eux de la manière la plus courtoise reste un devoir afin de sauvegarder la paix sociale et contribuer à l'avènement d'un État de droit respectueux des normes islamiques communément admises et des valeurs humaines universelles reconnues par tous. la semaine fixée pour aller chercher les enfants touchait à sa fin sans qu'un travail honorable ne fût trouvé par moi malgré des recherches prolongées et soutenues. finalement, en toute confiance en allah, je décidai de commencer par le loyer et par le déménagement afin de respecter la parole donnée à la famille qui hébergeait mes enfants. je n'ai pu trouver ce que je cherchais que dans une banlieue de la ville, non loin de l'océan que j'ai toujours rêvé de prendre pour voisin. l'appartement faisait partie d'un petit bâtiment entouré de maisons habitées pour la plupart par des gens qui travaillaient en ville et qui, par conséquent, ne pouvaient revenir chez eux que le soir ou tard dans la nuit. le propriétaire de l'appartement était un homme affable et doux. aussi n'ai-je trouvé aucune difficulté à passer le contrat avec lui sans être obligé de légaliser nos signatures à la maison communale. quand il m'a remis les clefs de l'appartement, j'ai voulu m'assurer du bon état de ses pièces et de leurs accessoires. tout était convenable excepté les fenêtres que le propriétaire - il s'en est excusé d'ailleurs n'avait pas trouvé suffisamment de temps pour les arranger. satisfait, néanmoins, d'avoir trouvé un gîte pour les enfants et pour moi-même, je me hâtai de prendre le bus puis le train en direction de la ville où les enfants m'attendaient avec impatience. soudain, je m'arrêtai... "où vas-tu installer tes enfants? sur des dalles, du béton, à même le sol?" me demandai-je en guise de reproche. je me rendis compte qu'il n'y avait pas de meubles dans l'appartement et qu'il fallait en acheter avant de faire venir les enfants. je fis alors demi-tour, achetai le nécessaire, le fis porter à la maison et repris pour de bon le bus puis le train de l'espoir et des retrouvailles. arrivé le soir à destination, j'achetai - c'est l'habitude des marocains des fruits, du fromage et de la viande avant d'aller frapper à la porte de notre hôte. bien que je me sois imposé, en tout ce qui concerne mes affaires personnelles, le devoir de dépenser avec parcimonie, je ne pus m'abstenir de prendre un taxi pour me rendre rapidement auprès des enfants. me voyant venir, ceux-ci crièrent de joie et sautèrent. leurs hôtes sortirent à ma rencontre et me souhaitèrent la bienvenue. quand nous eûmes fini de manger, le père de famille, son épouse et leurs enfants me félicitèrent des qualités et de la bonne éducation dont jouissaient mes chers petits qui exercèrent une influence bénéfique sur les enfants des voisins. ces derniers, en moins d'une semaine, ont appris avec soumaya et mahdi, à faire leurs ablutions, leurs prières quotidiennes, à réciter par coeur les deux sourates: "la fatiha et l'unicité".
|