JAMAIS SANS L'ISLAMÉtant le maître de la communauté islamique, allah est trop bon pour charger la nature de la femme de tant de rôles aussi lourds que grandioses (féminité, maternité) et permettre en plus qu'on puisse, en toute impunité, l'accabler d'autres charges sociales d'autant plus pernicieuses qu'elles mènent malgré le prestige ou la fortune qu'elles confèrent ici-bas, aux châtiments de la géhenne. jadis, dans une communauté de croyants pieux et clairvoyants, même les hommes de science et de talent refusaient des postes de juge ou de chef suprême pour la simple raison que cela conduirait très probablement au désagrément d'allah. un chef d'État musulman n'avait-il pas dit qu'il craignait de rendre compte au jugement dernier de toute déviation, de toute iniquité et de tout appauvrissement subis par l'un ou l'autre de ses coreligionnaires. aujourd'hui, rares sont les personnes qui attendent ou appréhendent l'autre vie qui les attend. ces valeurs islamiques étant actuellement dans l'ombre, l'homme et la femme dans les société arabo-musulmanes - comme ailleurs - vise - essentiellement le bien-être, le prestige et le bonheur terrestre. pour les consciences éveillées et pour l'histoire, je note ici ceci : le système démocratique et libéral eut raison des régimes communistes qui portaient en eux-mêmes les germes de leur autodestruction. a son tour, le système capitaliste victorieux et inséparable d'avec son monde de vie irresponsable, malgré son arrogance et son euphorie et à cause de sa rébellion contre allah et de sa ruée vers les intérêts illicites et les plaisirs effrénés, court inévitablement vers sa décadence et sa défaite . si les femmes qui constituent la moitié du genre humain trouvaient une application judicieuse des préceptes de l'islam sous forme de codes et d'instructions équilibrés et dans le cadre d'une organisation juridique et sociale sans faille , les droits des deux sexes et ceux des enfants seraient protégés de telle manière qu'il n'y aurait dans la communauté croyante et pieuse ni misère, ni chômage ni déchirement, ni tensions sociales animées par la haine, l'envie et la corruption.
malheureusement, l'homme et la femme de ces temps dits modernes, sont tous les deux otages de l'extrémisme occidental nourri par l'athéisme, le polythéisme et la perversion et de l'extrémisme oriental dont celui des partis musulmans divisés puis subdivisés dans leur éloignement de la tradition islamique que seule une communauté minoritaire de fidèles continue encore à respecter et à propager. comme un métal précieux enfoui au sous-sol dans les tas de pierres et de terre, cette communauté vit à la foi dans un exil intérieur sans pour autant se replier sur elle-même car les êtres et les actes qui reflètent les dons et les attributs d'allah ne peuvent s'isoler de la société des hommes. ces fidèles, incompris, parfois persécutés, savent attendre la brise et la lumière de l'aube tout en aidant à dissiper les ténèbres qui enveloppent l'humanité égarée. les membres de cette communauté sont solidaires sans être chauvins, fermes sans être violents, forts et victorieux sans être majoritaires de la grande communauté de l'islam. quand un sacrifice s'avère nécessaire et qu'ils ont le choix entre plusieurs possibilités, ils sacrifient ce qui est précieux mais éphémère pour garder ou sauver l'esprit et l'espoir. en voulant garder la fonction, l'épouse et la fille, le docteur mahmoudi dans le roman "jamais sans ma fille", n'a pas su faire les sacrifices nécessaires. une partie de lui-même s'en alla, par sa faute, pourrir dans les marécages de l'amérique. aussi n'est-il pas vraiment de la communauté des fidèles susmentionnée à moins qu'il tente, de nouveau, de récupérer sa fille avant qu'il ne soit trop tard pour elle ou pour lui. que dirai-je à allah si, au jugement dernier on amène devant moi un million ou un millier d'hommes et de femmes, tous mes descendants par mes trois petits enfants soumaya, mahdi et sajida et qu'on me dit: "voici ta postérité impie et égarée par la faute de leurs trois ancêtres que tu avait plantés dans le désert des âmes et des esprits et dont tu avais négligé l'éducation jusqu'à ce qu'ils donnassent naissance à des rejetons étourdis et rebelles? pourrais-je alors porter mon fardeau et le leur? car il s'agit bien, comme l'indique le sens de la responsabilité en islam, de répondre de ses propres fautes et de celles dont on était à l'origine par quelque acte réfléchi que ce fût chez les autres (enfants, élèves, subalternes, sujets ... ). sur un autre plan, pourrais-je supporter en tant que père : que les beaux yeux de mes enfants et leur tendre intelligence s'ouvrent en premier sur les obscénités de la modernité égarée, sur ces films écœurants que les gens en que leurs yeux soient tellement aveuglés par les lumières artificielles qu'ils n'arrivent pas à voir l'obscurité régnante et les signes de la misère et du désespoir derrière des vitrines fascinantes et dans des voitures séduisantes.
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