JAMAIS SANS L'ISLAMne l'as-tu pas vu chercher après eux, dans l'appartement où ils ont joué et parlé, leurs lettres griffonnées à son intention, les traces de leurs passage, le son de leurs voix, les odeurs de leurs vêtements et quelques morceaux de leurs jouets ? ne l'as-tu pas vu embrasser leurs petites affaires oubliées, pleurer sur leurs dessins d'enfants et sentir, le soir, leurs lits et oreillers abandonnés ? ne l'as-tu pas vu errer seul dans les parcs où il a joué avec ses petits, donnant à manger à une jolie colombe qui lui rappelait sa petite sajida, fixant du regard le beau rossignol qui sautait comme mahdi d'un arbre à l'autre, et s'asseyant dans le jardin d'enfants, à la même balançoire que soumaya qu'il imaginait devant lui en train de bavarder ou de jouer avec lui ? ne l'as-tu pas vu dans une mosquée prêcher la bonne parole et dévoiler avec force et sans ambages les secrets de la sagesse et de l'histoire, tel un océan qui ne se lasse jamais de couvrir et de faire découvrir ? mais quand il citait le prophète noé éprouvé dans sa propre famille, par son épouse traîtresse et son fils récalcitrant à monter avec lui dans l'arche salutaire, il (l'imam) pâlît et ses yeux se remplirent de larmes. tout en continuant à donner son cours, il passait en revue dans sa mémoire saturée, les innombrables enfants musulmans qu'il savait captifs des imposteurs, des trafiquants de drogue et du marché mondial de la traite des blanches et de la pédophilie. il se rappela en outre son fils mahdi qu'on préparait en belgique à être tout ce qu'on voulait sauf un "mahdi", un homme guidé dans le droit chemin et orienté vers les temples d'allah, où il pourrait reposer son corps, son intellect et son esprit. l'imam se rappela aussi yasmina, fille du sayyed alami, délaissée par ce dernier, telle une émeraude enfouie dans un tas d'ordures ou de boue. loin de son père, elle traînait de bar en discothèque comme si le sang de moulay driss ne coulait pas dans ses veines. il se rappela aussi "les petites filles" d'abdelkarim alkhattabi, enterrées vivantes dans les restaurants et hôtels d'europe où elles lavaient des verres de vin, vendaient des jouissances passagères à des pervers passagers ou se pliaient au nettoyage sous les regards hautains de leurs nombreux maîtres et patrons. en refusant de courber l'échine devant les colonisateurs et les oppresseurs, alkhattabi qui se remue de douleur aujourd'hui, dans sa tombe, ne put de son vivant, imaginer que les petits enfants de ses soldats vaillants allaient déchoir à ce point et donner sans défense ni résistance ce que jadis on sacrifiait sang, biens et liberté pour honorer et préserver. tout le mal vient de ce que ces petits enfants n'ont pas été éduqués dans l'amour de la vertu, de la résistance et de l'indépendance de l'esprit musulman à l'égard des tentations qui faussent le jugement et des tentatives extérieures visant la déviation de la communauté musulmane et sa déstabilisation. le système mondial d'instruction et d'éducation des enfants et des jeunes paraît neutre et basé solidement sur des normes scientifiques. or, à part le volet de l'institution physique et technique le système, bien qu'arrogant et dominant, s'avère, à la réflexion, bourré de préjugés et de théories fallacieuses et destructrices que les maîtres d'écoles primaires et les professeurs des sciences sociales et des arts enseignent sans réserve à nos enfants. ce système mondial irrationnel et omniprésent a désormais le monopole de l'éducation des gens par le biais des moyens gigantesques dont il dispose , les enseignants voire les ministères de l'éducation publique ne sont que ses agents et ses serviteurs.
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