JAMAIS SANS L'ISLAMqu'avait fait mahdi pour mériter ce matin là de recevoir un coup dur sur sa tête? de quel droit me faire perdre du temps et empêcher les enfants de m'accompagner? sultana et son gigolo avaient-ils ce jour là besoin des services de mes enfants? il s'agit en fait d'un travail noir effectué en noir à l'intérieur comme à l'extérieur de l'appartement de sultana (avenue roi albert, 170). soumaya et mahdi racontent les tâches qu'ils devaient accomplir sous les ordres du couple illégitime et disent qu'on les appelait à venir assister à la besogne (voulait on leur donner des cours pratiques afin de les initier au métier ou de les préparer à faire le sale boulot à la place de leurs maîtres qui auraient d'autres chats à fouetter?). puis, avant de mettre en ensuite des appareils de volume différents entre en action tantôt pour préparer du papier à cigarettes ou à joints, tantôt pour coller ces derniers fourrés de drogue et humectés auparavant par la salive des fabricants. quand les produits étaient prêts et replacés dans des paquets de cigarettes vidés de leur contenu initial, soumaya et mahdi devaient les remettre au tabac du coin, chez l'épicier asiatique ou africain qui habitait tout près de l'appartement de sultana. Étant aussi incapable que mes enfants de donner le nom de ces appareils, j'ai pu néanmoins relever de la description pointilleuse qu'ils en ont donné le fait indéniable que cela servait à un trafic illicite de produits destinés à la consommation de drogue. ou bien cet homme jaune ou brun du coin achetait au marché noir tout près de lui des cigarettes falsifiées, bon marché pour les vendre aux clients aux mêmes prix arrêtés par l'État et la compagnie des tabacs, il s'agirait alors d'une contre bande de cigarettes à laquelle on faisait participer mes enfants à leur insu ou malgré eux. ou bien - et c'est l'hypothèse la plus plausible il s'agissait bel et bien d'une préparation de drogues fines (puisque les enfants parlaient de poudre) que le couple irresponsable présentait sous forme de cigarettes que le complice du coin ne devait vendre qu'aux consommateurs habitués. quoi qu'il en fût et qu'il s'agissait de falsifier des produits licites (cigarettes) ou de commercialiser l'illicite, mes enfants furent mêlés et associés à un double crime: le travail des enfants et le trafic des stupéfiants. voici le croquis de l'un des appareils susmentionnés, dessiné par soumaya elle-même: quel échec cuisant j'ai subi dans mon entreprise ambitieuse d'œuvrer avec mon épouse pour orienter les jeunes de belgique dans le chemin de la paix et de la vérité et contrecarrer les invasions du vice, de la drogue et du crime! mais je ne regrette rien et si j'ai encore la possibilité d'édifier un nouveau projet conjugal ayant pour but de servir des valeurs spirituelles sûres et de combattre le mal, l'obscurantisme et le crime, je recommencerai mais sur de nouvelles bases... quant à sultana, tant qu'il n'y a pas de changement radical dans son esprit, elle continuera à préférer son milieu actuel c'est à dire celui dans lequel elle a grandit, à celui du père de ses enfants, moins brillant peut-être et moins fanfaron mais plus solide et plus ouvert à l'avenir grandiose de l'humanité. car qu'on le veuille ou non, l'histoire d'un individu ou d'un peuple c'est l'histoire de sa religiosité, de ses idées, de ses croyances et de ses engagements spirituelles et communautaires. ce qui revient à dire que l'avenir appartient à la religion qui sera une, globale et omniprésente, à l'instar du nouvel ordre économique et civilisationnel qu'on veut aujourd'hui faire régner à l'échelle mondial.
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