JAMAIS SANS L'ISLAMce monopole de l'orientation mondiale des esprits confère aux maîtres du jeu et du système un pouvoir inouï et d'autant plus grave et durable qu'il est imperceptiblement subi par l'individu qui s'y plie et s'y plaît sans soupçonner l'asservissement dont il fait l'objet. que dirais-je à ma fille si cet Éducateur insolent, par l'intermédiaire de sultana et des siens, parvenait à la robotiser de telle manière qu'elle ne ferait que ce qu'il lui avait dicté et que ses sens et son entendement seraient, plus tard, imperméables aux conseils de son père et aux changements bénéfiques que pourraient opérer le repentir et le retour à allah ? - que me répondrait alors ma fille ? - ce sont des vieilles histoires, papa, des restrictions réductrices dont vous avez hérité, des chaînes horribles que vous nous imposez alors qu'elles doivent être enlevées et cassées. a l'entendre parler de la sorte, tu croirais que c'étaient là des idées personnelles qu'elle exprimait alors qu'elle ne faisait que déballer, sous l'hypnose, les phrases et les préjugés dont on lui avait bourré le crâne depuis le jardin d'enfants jusqu'à l'université. en fait rares sont les personnes, les couples et les familles qui arrivent à se soustraire à l'emprise de ce despote qui robotise les cerveaux, banalise le vice et la violence, se substitue aux parents et à la communauté dans l'éducation de leurs enfants qui deviennent de plus en plus semblables à ces poussins uniformes couvés et nourris artificiellement puis fauchés et commercialisés massivement à l'échelle planétaire. je connais deux frères croyants qui ne manquent pas de ferveur religieuse et de connaissances. le premier, bien que versé dans les sciences religieuses et au courant des problèmes sociaux que suscite parmi les jeunes la confrontation des cultures, des idées et des influences, eut confiance en la prise en charge de sa fille par le système mondial de l'éducation uniformisée et généralisée. aussi ne se rendit-il pas compte de ce que les différents établissements et les clubs fréquentés par sa fille lui apprirent de fausses valeurs diluées dans l'enseignement des sciences exactes ou dans les exposés sociologiques ou encore dans des séances de sport ou de loisir. un soir, sa fille lui annonça son intention de lui présenter son ami jacques, étudiant comme elle à l'université libre de bruxelles et désireux de se marier avec elle. son père cria de colère, écuma et bava, frappa la terre et le mur des pieds et des mains, menaça sa fille et son épouse, sortait et rentrait, se calma un instant, s'exclama plusieurs fois en s'étonnant de la capacité du vice à s'introduire jusque dans sa famille, du dessus que venait d'avoir chez lui le profane sur le sacré et de la supériorité que la fille d'un musulman aussi complet que lui allait donner à napoléon sur malek et sahnoun, au code civil belge sur la moudawana et la tradition.
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