JAMAIS SANS L'ISLAMquand je m'apprêtais à sortir avec les enfants, je me trouvai face à face avec ma sœur fatima qui venait de descendre d'un taxi. assalamou alaykoum ! dit-elle. salam. que se passe-t-il ? demandai-je. comme tu as dit, sultana et les siens sont venus me voir et ils te prient de leur amener les enfants à sefrou. tiens.. tiens... a peine trente kilomètres la séparent de ses enfants et elle n'accourt pas les voir, les sentir et les embrasser? quelle maternité! l'enjeu donc est autre! outre les enfants, elle veut réaliser des bénéfices et une renommée, savourer une victoire et écraser un imam. je peux lui concéder tout cela mais je n'ai pas le droit de livrer des enfants innocents aux griffes des fauves après qu'allah les en a sauvés. voici, ma sœur, de l'argent pour payer un autre taxi dans le cas où ils voudraient venir avec toi - et il ne le feront pas à cause de la journaliste à qui on a promis un exploit, une victoire fascinante pour eux et une défaite ulcérante pour moi et non la prise de photos très belles et exotiques, de panoramas superbes et en harmonie avec les profondeurs de l'âme humaine qui s'éprend encore du beau, de l'honnête et du bien. ces choses, ma sœur, rapportent peu de nos jours; ce que les gens cherchent c'est l'éclatement, la folle, le scandale et surtout l'écrasement de l'adversaire au vu et au su du plus grand nombre possible de spectateurs. tu leur diras simplement qu'ils seront les bienvenus ici et que je les attends. regarde... tout est prêt ici pour les recevoir et rendre leur séjour gai et agréable. mais ton frère n'a pas de chance avec cette femme ; il œuvre pour sa survie ici-bas et dans l'au-delà et elle cherche à le briser et à le ruiner aux yeux des vivants et auprès d'allah ! ainsi, au lieu de m'envoyer une convocation en bonne et due forme, on a envoyé d'abord ma sœur pour tenter de m'avoir par les sentiments. demain ce sera le tour du papier piégé. par précaution j'ai attendu 2 1 h pour retourner à la maison avec les trois enfants qui avaient passé d'agréables moments avec leurs cousins et cousines, mangé de bonnes choses et découvert d'autres lieux et habitudes. néanmoins dès qu'ils virent leur belle maison dormante sur l'épaule de la colline, ils entamèrent une petite course pour y arriver et retrouver frères, sœurs, amis, détente, air familial et tranquillité. le lendemain, après la prière de l'aube, j'ai réuni les enfants et les autres membres de la famille et raconté ce qui était en train de se passer entre mes adversaires et moi, entre sefrou et touffahat. je leur expliquai aussi les deux positions antagonistes, celle de sultana et la mienne. soumaya réagit alors :
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