JAMAIS SANS L'ISLAMje ne te la montrerai qu'à mes conditions répliqua-t-elle. tu auras le paradis, dit-il. a mes conditions, dis-je rectifia-t-elle. allah révéla à moussa la possibilité d'accepter les conditions de la vieille (puisque c'est allah qui exauce les vœux et donne) quelles sont tes conditions alors'? que ma jambe redevienne souple, que je redevienne jeune, que tu me rendes la vue et que je sois avec toi dans le paradis. allah la combla et moussa emporta les restes du prophète. voyez-vous ? certaines femmes, comme cette vieille, sont plus ambitieuses et plus portées vers le bien que des hommes (comme cet arabe de taïf). il ne suffit pas, mes chers, d'être intelligent, encore faut-il que son intelligence serve à gagner l'au-delà sans négliger sa part du beau et du plaisir licites ici-bas. quand le soleil s'inclina vers l'ouest pour son coucher habituel et que les bergers commencèrent à se diriger de tous les côtés de la forêt vers le village, nous décidâmes de bouger pour nous éloigner de leurs chemins et pour nous chauffer les corps. en revenant chez nous, sajida et mahdi ramassèrent des glands pour le souper de leurs brebis tandis que soumaya marchait silencieuse et pensive comme si elle craignait de tomber à l'arrivée sur de mauvaises nouvelles. mais quand elle vit les membres de sa famille sortir de la maison pour nous recevoir, elle comprit que rien de grave ne s'était produit après nous et sa tristesse se dissipa.
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