JAMAIS SANS L'ISLAMen fin d'année scolaire ce fut l'échec irrémédiable. avec le dernier bulletin, cette note: à partir de septembre prochain (la rentrée scolaire), l'inscription des jeunes filles voilées sera refusée. après plusieurs vaines tentatives de se faire inscrire ailleurs, la jeune musulmane se résigna à rester chez elle et à se consacrer à l'étude du coran jusqu'au jour où allah lui envoya l'époux capable de la servir, de protéger son honneur et de la dispenser de se présenter au marché du travail où l'on ouvre simultanément à la femme la porte de l'emploi et celles de son asservissement, de sa chute physique et morale et de sa rébellion contre son mari, ses enfants et sa nature profonde de femme et de mère. cela ne veut pas dire que nous partageons l'idée de certains musulmans bornés qui n'accordent pas à la femme le droit de réaliser un bénéfice légitime, de prévenir un danger imminent ou d'exercer une fonction compatible avec ses devoirs d'épouse et de mère. l'erreur dans le mode de vie occidental n'est nullement la proclamation des droits de la femme en tant qu'égale de l'homme en tout ce qui rattache à la vie, au partage des biens et à l'estime dans une société civilisée. Étant une religion d'équité et d'équilibre, l'islam ne peut donc pas voir la dite proclamation comme un principe infondé ou erroné. l'erreur réside dans l'analyse des principes et dans la précision des distributions sémantiques et des connotations relatives à des notions telles que liberté, égalité, justice qui se rapportent à la vie si complexe de l'homme et de le société humaine en général. voici quelques notes susceptibles de faire comprendre la position de l'islam à ce sujet: a / l'homme et la femme étant de constitutions différentes mais complémentaires, l'islam charge l'un et l'autre des attributions (et non des prérogatives) individuelles et communautaires compatibles avec leurs fonctions naturelles respectives. faire autrement ce serait déséquilibrer la vie et dénaturer les relations fondamentales établies entre les deux sexes. tout le tact d'une société humaine civilisée est de distinguer ce qui est naturel et essentiel de ce qui est coutumier, préjugé et superflu. d'où les divergences entre les jurisconsultes musulmans dont les positions varient de la restriction totale des responsabilités attribuables à la femme (écoles wahhabite, salafite par exemple) à l'extension des droits et des devoirs féminins dans tous les domaines sous réserve des seules limites qu'imposent la nature: la féminité et la maternité (école jaafarite). l'islam répugne à considérer ce qui empiète sur l'intangibilité de ces deux piliers de la vie ou les entraves, les blesse, les désaxe ou les déforme. ainsi beaucoup d'interdits de la chari'a trouvent leur origine et leur explication dans ce qui vient d'être souligné dans ce premier point. b/ le deuxième point est celui relatif à l'égalité civile des deux sexes comme il est naïf de dire dans un État de droits et de démocratie que le directeur d'une usine parce qu'il en est le chef à plus de droits que le simple ouvrier, il est naïf ou tendancieux de dire que l'homme musulman a, de part sa qualité de chef de famille, plus de droits que sa femme. c/la qualité de chef, en islam, n'est pas une prérogative, c'est une lourde responsabilité pouvant conduire à l'enfer la personne qui s'en charge sans avoir en mains tous les atouts physiques, scientifiques et spirituels susceptibles de consolider sa position.
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