JAMAIS SANS L'ISLAM



si, comme le catholicisme, l'islam avait interdit le divorce, il se serait exposé à l'absurde et aux contradictions les plus insoutenables !

se voulant la religion de la sagesse, de la science et de la guidance pour ceux qui l'adoptent, l'islam ne peut pas interdire le divorce ou le laisser sans réglementation, c'est qu'allah qui trace la voie et donne la loi sait que tout mariage qui vacille sous les coups de la dissension, des disputes et de l'hostilité, devient, dans sa nature et dans ses effets, pire que le divorce. vouloir donner l'éternité à ce mariage agonisant ou prolonger sa vie par des traitements désespérés, dénote une ignorance flagrante de la nature humaine.

si ses conditions prévues par la loi sont réunies, les droits des deux parties et des enfants sont sauvegardés, le divorce doit trouver comme le mariage, le chemin facile à s'appliquer sans complication ni atermoiement (1)

l'observateur de la vie sociale des peuples européens anciennement commandés par le catholicisme s'étonne de la rigidité de leur système juridique qui continue de confiner le divorce dans une institution hybride qui égare les époux, les détourne de leurs personnes et de leurs affaires, dévore leurs fortunes et leurs jours et éteint la lumière dans leurs cœurs et dans leurs consciences.

a voir ces gens dans leur mariage relâché et partageant dans leur divorce visqueux et inachevé, on dirait qu'ils veulent tacitement atténuer le premier par la légèreté du second et donner à se dernier la longévité du premier. dans la vie de beaucoup de couples européens, le mari et l'épouse enchaînés par la loi, se libèrent néanmoins l'un de l'autre comme s'ils étaient séparés. en instance de divorce ou en séparation, ils se voient, se parlent, s'accrochent sans s'attacher vraiment et peuvent même se découvrir physiquement comme s'ils étaient mariés.

(1)voir en annexe l'étude effectuée par l'auteur de ce livre, sur le système de

divorce en belgique, comparé celui de l'islam et de la moudawana marocaine. page:294

la société arabe ne manque pas de tares elle aussi mais si l'on se retourne vers les peuples musulmans conservateurs, on trouve que la femme divorcée y a plus de chance que sa sœur acquise aux nouveaux choix existentiels de la vie moderne.

au maroc, par exemple, on trouve encore dans certaines de ses contrées non polluées que la femme divorcée réintègre sa famille dont les membres ne manquent pas de la soutenir et de subvenir à ses besoins jusqu'à ce que se sache dans leur milieu que leur fille ou leur sœur est disponible pour un remariage sans être contrainte par la loi d'y faire assister un tuteur matrimonial, la femme musulmane ne rompt généralement pas avec cette habitude pudique de placer un proche parent entre le prétendant et elle-même. en moins de quatre mois, la femme musulmane divorcée peut donc, après la fin de sa retraite légale, organiser de nouvelles fiançailles, un nouveau contrat de mariage et entamer la constitution d'un nouveau foyer conjugal.

ainsi, il n'est pas rare de trouver dans ces milieux musulmans que des femmes divorcées de leur premier mariage ont contracté avant ou après leur ménopause d'autres mariages plus ou moins réussis. si la femme est réputée vertueuse dans sa famille, elle bénéficie toujours de sa solidarité et de son appui - surtout celui des hommes - et finit le plus souvent par cueillir le fruit de sa patience vertueuse.



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