JAMAIS SANS L'ISLAMoù est le repas ? demandèrent-ils. regardez derrière le rocher, à droite, c'est la sœur fatima qui nous apporte notre déjeuner. les enfants la saluèrent, se lavèrent les mains et mangèrent avec appétit. ensuite mahdi se leva pour appeler doucement à la prière. nous fîmes alors nos ablutions et, avec les oiseaux des alentours, qui, dans leurs propres langues, à haute voix, traduisaient nos invocations secrètes et nos espoirs, nous accomplîmes nos prières de l'après-midi et nos glorifications quotidiennes. après ce devoir religieux qui apporta la paix à nos âmes et le repos à nos corps, les enfants s'allongèrent sur un sol couvert de feuilles d'automne et commencèrent à se raconter leurs souvenirs avec les frères, les sœurs, les amis du village, leur famille maternelle vivant à bruxelles, zaïna, malika, les chiens, l'âne, les volailles et les camarades de classe qui étaient gentils avec eux. pendant qu'ils bavardaient, je me tenais sur un tronc d'arbre et regardais les sommets des collines voisines, les clairières et les pistes qui les reliaient. quand je voulus prendre mon carnet pour noter une observation, je vis les enfants plongés dans un sommeil profond et paisible. je les ai alors couverts de deux draps que j'avais apportés avec moi, avant de me saisir du carnet de notes et d'un livre que j'aimais lire dans ma solitude. après leur sieste, les enfants demandèrent en s'impatientant que le récit du jour leur fût raconté. devant leurs petites oreilles et leurs beaux yeux qu'ils me prêtaient je dis: "un jour, le prophète dit à l'imam ali prends ces douze dirhams et va m'acheter une chemise. je suis allé au souk, dit l'imarn ali et j'ai alors acheté une chemise au prix de douze dirhams. quand je revins chez le prophète, il me dit : Ô ali, une autre que celle-ci vaudra mieux pour moi. crois-tu que le marchand de tissu vaudra bien annuler la vente? je ne sais pas, répondit l'imam ali. va donc voir !
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