JAMAIS SANS L'ISLAM



c'est cela, mon fils, et allah n'est pas injuste; les épreuves de la vie sont donc nécessaires qu'on soit riche ou pauvre, homme ou femme, croyant ou incroyant, il faudra bien y faire face tout en implorant l'aide d'allah le miséricordieux.

soumaya donna la conclusion.

d'accord, papa, nous résisterons aux épreuves avec toi jusqu'à ce qu'allah nous donne la victoire sur nos persécuteurs. maintenant, veux-tu nous raconter l'histoire de la vieille sorcière ; j'aimerais bien savoir comment une femme peut être plus maligne et plus rusée que satan.

je vous la raconterai, c'est promis! mais après que vous aurez fait une petite sieste! allez, ces herbes aplaties sont vos lits d'aujourd'hui et ce chêne touffu votre couverture, n'ayez pas peur: je veille et la providence surveille !

une heure après, les enfants étaient là, autour de moi, pour écouter le récit de la vieille.

"jadis, dans une ville musulmane ancienne, il y avait un qadi (juge) connu pour sa probité, sa fermeté et son impartialité. parce que la paix régnait, le respect de la vie humaine, des personnes et des biens était sans faille et qu'il était riche et généreux, toute sa tribu et tous ses coreligionnaires l'aimaient et le vénéraient. sa femme était très belle et, comme son mari, elle jouissait de beaucoup d'estime dans sa propre tribu et dans la cité. ses voisines et ses servantes ne lui trouvèrent qu'un seul défaut: sa grande jalousie. malgré cette passion, le juge et son épouse vivaient heureux et paisibles, faisaient du bien, assistaient les gens et répandaient du bonheur autour d'eux. ce jihad irrita satan et le rendit fou furieux puisqu'il ne pouvait sentir l'odeur du bien, de la justice et de la paix chez les hommes mais, comme il n'avait aucun pouvoir sur les croyants consciencieux et clairvoyants, il alla consulter un être humain, une vieille sorcière réputée pour sa malice et sa patience dans l'industrie du mal. quand elle sut que satan voulait séparer le juge d'avec sa femme, leur créer des problèmes pour les empêcher de faire le bien et de répandre la justice et la bienfaisance dans la cité, elle souria malicieusement et répondit:

cela m'est facile comme bonjour mais tu dois payer pour le travail : de belles chaussures brillantes en cuir !

tu les auras et tout ce que tu voudras avec mais ne me laisse pas trop attendre, j'ai soif de voir du feu brûler des cœurs et détruire des foyers !

le lendemain matin, la vieille prit son petit déjeuner, s'appuya sur sa canne et se dirigea vers la demeure du qadi. la femme de ce dernier ne la connaissait pas mais la reçut néanmoins amicalement et généreusement croyant qu'il s'agissait d'une sainte pleine de bénédictions.

tout le monde parle de monsieur le qadi et de son épouse. grâce à votre générosité, nous vivons bien et dans la paix, on ne pourra jamais vous en remercier assez, lança la vieille.



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