JAMAIS SANS L'ISLAMest-il vrai, papa, comme le dit mon cousin said, qu'il est plus difficile de dépouiller un chevreau qu'un mouton ? oui, mon fils, ne sais-tu pas qu'autrefois, certaines jeunes filles berbères n'acceptèrent de se marier avec leurs prétendants que si ceux-ci arrivaient à écorcher un bouc dans un temps record ? papa, tu oui, mais à des conditions lesquelles, papa ? d'abord que tu fasses attention, ne te brûle pas et ne brûle pas les autres ! ensuite que tu ne manges pas de la viande qui n'a pas été bien cuite. enfin que tu laisses tes sœurs et les autres enfants griller leur part avec toi. les jours s'écoulent paisiblement mais ne se ressemble pas. chaque jour, les enfants découvrent quelque jeu nouveau, une recette nouvelle ou des idées et des expériences nouvelles qui donnent l'appétit d'apprendre et de savoir. le vendredi, mahdi et avec lui ses frères youssef, khalid, abdellah et leurs amis de l'école, d'un côté, soumaya et les filles de l'autre, reviennent de l'école en deux groupes distincts en vue de prendre, après la prière, le grand plat de coucous aux légumes ou au raisin sec, qui les attend à la maison. un plat préféré dans un jour préféré. l'idée que le vendredi est une fête hebdomadaire pour les musulmans est vite passée dans leur esprit grâce au caractère particulier que prend en ce jour la vie familiale : tout le monde doit se laver le corps en guise de grandes
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