JAMAIS SANS L'ISLAMbien sûr, monsieur répondis-je mais il s'agit d'un complot organisé pour me prendre mes enfants et les élever dans le vice et la misère spirituelle. j'en réfère au jugement de votre tribunal prononcé au nom de sa majesté, telle date, telles références. j'en ai assez de ce problème monsieur le procureur, je m'engage devant vous, comme je l'avais fait par écrit à la brigade judiciaire, de recevoir cette femme comme il se doit, de lui donner l'hospitalité dans une maison à part, sous ma responsabilité et à mes frais, de laisser ses enfants avec elle, jour et nuit jusqu'à ce quelle veuille elle-même s'en aller. et pourquoi pas ici en ville ? non... je ne peux pas... nous avons déménagé d'ici et c'est dans le village que les enfants vivent à présent. mais leur mère peut évidemment se reposer à sefrou chez ma sœur; ensuite je leur payerai un taxi qui les conduira en moins d'une heure au village. monsieur 'ahid laheen, notez ce que vient de dire le professeur et quand il aura signé, il pourra s'en aller. * * * un beau matin d'octobre, nous fûmes surpris par la visite inattendue de ma sœur fatima. salam.. chère sœur ! du nouveau parait-il ? oui frère. sultana, sa mère et son père m'ont parlé hier au téléphone et te supplièrent d'amener chez moi les trois enfants, ce vendredi après-midi, afin que leur mère bavarde un peu avec eux et s'excuse auprès d'eux, de l'annulation du voyage et de la visite qu'elle projetait de faire au maroc et ce pour des raisons indépendantes de sa volonté. une demi-heure après, c'est ton ami le colonel de l'ambassade qui me demanda de te saluer et de te prier de faire venir les enfants à sefrou pour qu'ils parlent à leur mère puis tu les ramèneras chez toi le jour même. tu sais, ajouta fatima, il n'a cessé d'insister jusqu'à ce que je lui aie juré de transmettre moi-même le message.
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