JAMAIS SANS L'ISLAMdisons ceci et disons cela alors que la personne dont il s'agit porte du respect pour les uns et pour les autres tout en gardant le droit de dire ce qu'elle pense, de déceler le vrai et le beau dans les différentes cultures et sagesses qu'elle rencontre et de mettre le doigt sur l'erreur dans les positions conformistes et les idées en vogue. il va de soi que l'État belge est en droit de faire ce qu'il peut pour repérer, afin de les neutraliser, les mouvements virulents et subversifs qui n'hésitent pas à violer le pacte de la paix sociale et à perturber l'ordre publie. mais tout l'art, tout le tact réside dans la capacité de faire ce travail sans empiéter sur les droits de l'homme qu'on remue ciel et terre pour faire respecter chez soi et dans les autres continents. jusqu'à présent, l'État belge a fait preuve de modération et n'a pas cherché à me nuire outre mesure pour faire plaisir à de petits plaisantins, narco-trafiquants de surcroît (abstraction faite du jugement en référé qui déchira ma famille). que ce fût au niveau de la b.s.r (services des renseignements secrets) ou sur le plan de l'administration communale, l'État belge était effectivement un État de droit. mr macharis, officier de la b.s.r qui procéda avec un autre gendarme à la perquisition que j'ai subie dans le cadre de l'instruction de l'affaire pénale du centre islamique, fit preuve d'honnêteté et de rectitude. sinon, il aurait pu glisser à mon insu, une arme quelque part dans mon appartement puis me livrer aux autorités judiciaires. n'ayant pas connu auparavant la valeur de cet officier, je ne pus lors de la perquisition que me méfier de lui et de le suivre, par conséquent, dans tous les coins de mon appartement de peur de me faire piéger. en voulant me suivre dans la cave, soumaya, encore bébé à cette époque là , dégringola de l'escalier, se fit mal et pleurait. je suis de ces personnes qui remercient leurs semblables qui, en guise de bien ou de service rendu, s'abstiennent de les agresser ou de leur faire mal injustement. cette conception de l'État de droit est l'une des valeurs islamiques fondamentales que les arabes ne cessent de bafouer et que les occidentaux ont su institutionnaliser et investir dans leur système politique et social. dommage que les autres valeurs islamiques ne soient pas dépoussiérées, décortiquées et adoptées par la civilisation occidentale qui court les yeux ouverts vers la désintégration, la guerre ou l'impasse, en entraînant avec elles tous les peuples et les nations qui, en satellites, la suivant dans tous les sens et en toute confiance. je ne me suis donc pas entiché pour cette civilisation qui, pour avoir réalisé des prouesses scientifiques et technologiques, continue de croire que l'unique hirondelle économique fait le printemps de l'humanité. je ne suis pas non plus dupe des programmes farfelus des mouvements islamiques qui restent encore incapables de saisir en profondeur la nouvelle réalité du monde et des sociétés humaines, et de comprendre pourquoi le passé arabo-musulman, si glorifié et si mystifié, engendra la mise à l'index de leur grande communauté sortie depuis des siècles de l'histoire et condamnée, dans un cercle vicieux rappelant le mythe grec, à remonter indéfiniment la pente, gémissant sous ses fardeaux pleurant son sort et rêvant des mirages de son passé. quand sultana cherchait à bruxelles de me coller l'une ou l'autre étiquette de ces mouvements islamiques appréhendés en europe, elle voulut simplement faire feu de tout bois pour parvenir à ses fins. jouant sur l'association des idées et des images chez les lecteurs et les téléspectateurs, elle voulut faire croire à l'opinion publique belge et européenne et à travers elle les autorités compétentes que tous les imams étaient les mêmes, que marocains, algériens, iraniens, saoudiens, tunisiens ou chinois étaient, s'ils pratiquaient l'islam, complices les uns des autres, donc responsables des crimes perpétrés au nom de l'islam à n'importe quel point du globe terrestre. profitant des réactions horrifiées des citoyens belges devant les massacres de femmes et d'enfants algériens, sultana appela au secours contre les dangers de la terreur qui attendaient ses enfants. or, seuls les simples d'esprit croiraient gratuitement cet amalgame malhonnête! c'est que d'une part, j'étais le premier à mettre en garde, dans une cassette vidéo diffusée au moment où le fis savourait ses victoires politiques, contre le dérapage et "la fitna" que j'avais décelés dans les sermons, les conférences et les écrits des chefs de partis algériens. d'autre part, comment pourrais-je être chiite et être en même temps complice de ces mouvements algériens essentiellement wahhabites, salafites ou primaires ? comment pourrais-je être soufi comme on l'avait proclamé plus d'une fois et souscrire à des actes abominables dont le lynchage et la lapidation par des groupes imbus de leur nouvelle force politique, des musulmans soufis d'une confrérie qui daigna commémorer, en algérie, la naissance ou la mort du grand maître ibn arabi ?
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