JAMAIS SANS L'ISLAM" monsieur, j'ai bien reçu votre lettre de ce 16 décembre 1995. j'évite, soyez en sûr, déjuger l'une ou l'autre partie. il m'intéresse simplement d'aider, lorsqu'on me le demande, à ce que des enfants ne vivent pas séparés de leur père ou de leur mère. a fortiori lorsque l'un des parents dispose d'un jugement belge qui lui en donne la garde. vous me dites être prêt à un compromis et au dialogue. je suis sûr que vous voulez le bien de vos enfants... ". j'ai compris que cette dame qui n'a pas hésité à braver des règlements intérieurs et extérieurs pour aider des mères injustement privées de leurs enfants, n'était pas prête à faire de même pour mes enfants et à dire très fort que j'avais raison de les sauver et que le tribunal belge avait tort de donner la garde à l'autre partie. bien que déçu sur point, j'espérais que cette personnalité que j'admirais tant et respectais serait au moins neutre ou impartiale dans le cas où elle devrait traiter de ce dossier. intellectuellement, ses prises de positions m'intéressent et je donnerai beaucoup pour savoir ce qu'elle avait dit ou écrit à notre sujet car l'une de mes passions consiste à suivre l'évolution des engagements des femmes et des hommes de principe pour voir jusqu'à quel point ils sont capables de résister à la réalité tordue et mesquine dans laquelle ils se meuvent. mais la suite des événements montrera que des marocains irresponsables, de connivence avec mes adversaires, se feront endosser la médiocrité pour que les apparences des éminences en sortent sauves. ainsi, après le sous-développement économique et politique, le sous-développement culturel atteint certains cadres de nos etats arabes et africains et entame leur mentalité et leur citoyenneté. sinon comment expliquer qu'un ministre européen reste solidaire avec la justice de son pays et soumis à ses décisions alors que son erreur et son injustice sont flagrantes tandis que le fonctionnaire marocain, avide de richesse et de renommée creuse, sacrifie, quand il est détaché en europe, les lois de son pays et les intérêts de ses concitoyens pour se payer finalement de mots et d'amitiés incertaines ? sultana misa donc sur ces points de faiblesse, tire sur la corde de l'intégrisme, nouveau faux-fuyant de l'occident, médiatise l'affaire, frappe des pieds dans la boue des crimes et des intrigues pour m'éclabousser et tente ainsi de ravir les enfants dans trois offensives successives; la dernière est de loin la plus ravageuse. l'homme qui joua le rôle de l'éclaireur fut l'officier ou le sous-officier marocain des renseignements présenté sous le nom de kamal et dépendait des services secrets du colonel el abdi hosni ou hssaini détachés à l'ambassade marocaine de bruxelles. l'homme me rendit visite une fois à touffahat où il ne m'a pas trouvé, une autre à sefrou, chez ma sœur fatima qui prépara notre rencontre et notre déjeuner. profitant du respect qu'il me voit manifester à l'égard de tout ce qui représente les intérêts de mon pays, l'éclaireur de mes adversaires prétendait ne venir me voir que pour me soutenir et m'aider à résoudre mes problèmes. conscient de ses subterfuges, je ne réponds pas moins à son geste amical et lui remis les documents qui montrent clairement pourquoi j'ai pris mes enfants et quitté la belgique. j'ai essayé de lui expliquer que vouloir me classer ici ou là , dans un mouvement ou dans un autre serait un travail erroné et gratuit, que la hijra que j'ai effectuée en sens inverse (de la belgique vers le maroc) n'avait pas pour but d'attirer les projecteurs des médias sur ma personne ou de préparer le terrain à une demande d'occuper un poste politique quelconque mais tout simplement pour sauver des enfants innocents de la drogue et de la délinquance. "donner la vie à un seul être humain équivaut, dit le coran, à la donner à l'humanité tout entière" (32/5)
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