JAMAIS SANS L'ISLAM



avez-vous déjà vu des oiseaux dans des cages ?

oui papa. ce mot "papa" retentit dans mon oreille comme un chant d'éternité émanant des profondeurs de l'histoire avant d'arriver comme un pansement douillet sur mon cœur blessé.

que pourront faire ces oiseaux s'ils sortent de leurs cages ?

ils s'envoleront dans le ciel et s'en iront là où ils voudront, libres comme avant.

oui, c'est bien cela. comme eux vous étiez dans des cages horribles, vous êtes libres maintenant et vous pouvez aller jouer là où vous voudrez. quand vous avez faim, revenez à la maison pour la nourriture bonne et saine qui vous attend.

si vous avez soif, le robinet de l'atlas est là toujours ouvert à votre disposition, lavez-vous alors les mains, dites bismillah et buvez de cette eau pure et fraîche dans l'espoir de débarrasser votre corps de la pollution que vous avez tant respirée dans des pièces étouffantes par la fumée, le bruit et l'ennui.

les enfants n'avaient entendu que "allez jouer" et n'avaient guère attendu le reste de mon discours.

heureux de les voir sauter et courir avec leurs semblables, je n'avais de souci que celui de les entendre tomber ou se disputer. me disant qu'il était encore tôt de voir débarquer des ravisseurs, je retournai à la maison pour préparer leurs chambres et leur salon. le cœur ayant ses raisons d'inquiétude que la raison ne comprend pas toujours, je ne pouvais m'empêcher de regarder par la fenêtre ou d'envoyer quelqu'un s'enquérir de leur présence dans le jardin. plus tard, je compris que les soucis et les inquiétudes provenaient de mes doutes relatifs à la protection juridique de mon pays à laquelle j'avais droit et tariq, l'officier des renseignements m'avait garantie à rabat. plongé dans des scénarios aussi extravagants que contradictoires, je ne fus réveillé que par les rires de joie qu'avaient les enfants en faisant irruption dans la maison. je me relevai alors avec ce verset coranique sur les lèvres: "je m'en remets à allah car il voit bien ses serviteurs".

quel père refuse-il de faire bénéficier ses enfants du bonheur qu'il voit à la portée de ses mains ?

crées d'un souffle d'allah et faits de l'argile belge imbibée de l'eau bénite de la mecque et cette zawiya, soumaya, mahdi et sajida sont heureux de sentir la terre de retrouver les traces de leurs aïeux et d'être très proches de la nature et très loin de la pollution tant physique que morale de la civilisation en mirages qui fascine leur mère.



back 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 next