LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 12-Si quelqu’un fait al-ghosl (ou al-woudho’) en ignorant qu’en le faisant il sera trop tard pour faire la prière, son ghosl (ou son woudho’) sera correct, mais à condition qu’il le fasse pour un but autre que la prière. 3-Si quelqu’un fait at-tayammoum lorsque le temps ne permet pas de chercher l’eau, il ne pourra faire que la prière pour laquelle il a fait at-tayammoum. C’est-à -dire s’il veut faire une autre prière ou une autre chose nécessitant al-woudho’, il devra faire al-woudho’. Les choses avec lesquelles on peut faire at-tayammoum Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Que devra faire un homme s’il se retrouve dans un bosquet où il n’y a pas d’eau, et où il y a de la boue?» et l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «Il devra faire at-tayammoum, car [la boue] est une terre.» Ensuite, la même personne lui a dit: «Et s’il a peur de descendre de sa monture?», et l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «S’il a peur d’une bête féroce ou d’une autre chose, ou s’il a peur qu’il soit trop tard [pour faire la prière en son temps ], il devra faire at-tayammoum en posant ses mains avec force sur un tapis de laine ou sur la selle, ensuite, il devra faire la prière.»[296][296] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Si tu ne disposes pas d’un vêtement ou d’un tapis de laine poussiéreux desquels tu pourras extraire de la poussière pour faire at-tayammoum, et tu disposes uniquement de la boue, alors tu pourras utiliser celle-ci pour faire at-tayammoum; c’est à Dieu de t’excuser.»[297][297] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «Si la terre est entièrement boueuse, il faut faire at-tayammoum avec la partie la plus sèche.»[298][298] En s’appuyant sur le verset qui dit «…recourez à une terre pure…», les jurisconsultes ont dit que at-tayammoum doit être fait avec l’une des trois choses suivantes: la terre, le sable ou la pierre. Ils ont dit aussi que at-tayammoum doit être fait avec une chose licite (c’est-à -dire non usurpée) et pure, et qu’il ne doit pas être fait avec les choses suivantes: les métaux, les plantes et la cendre. Si quelqu’un ne trouve pas avec quoi faire at-tayammoum, il devra ramasser de la poussière. Et s’il n’en trouve pas, il devra faire at-tayammoum avec la poussière d’un objet poussiéreux (par exemple un habit). Et s’il ne trouve pas un objet poussiéreux, il devra faire at-tayammoum avec la boue. Question: Si quelqu’un se retrouve dans un endroit où il n’y a ni l’eau ni avec quoi faire at-tayammoum, devra-t-il faire la prière? Et s’il n’est pas obligé de la faire, devra-t-il la compenser lorsqu’il pourra faire al-woudho’ ou at-tayammoum? Réponse: En s’appuyant sur le hadith qui dit: «La prière ne peut être accomplie qu’avec la pureté rituelle.»[299][299], les jurisconsultes ont dit que celui qui est dans une situation pareille ne doit pas faire la prière. Et en s’appuyant sur le hadith qui dit: «Dès que tu te rappelleras une prière manquée, fais-là .»[300][300], ils ont dit que celui qui est dans une situation pareille devra compenser ses prières. A ce propos, l’auteur d’al-madarik a dit: «Ceux qui disent qu’il n’est pas obligatoire de compenser une prière qui n’est pas obligatoire en son temps n’ont aucune preuve. En outre, cet avis est réfuté par la fetwa qui dit qu’il est obligatoire de compenser les prières manquées à cause de l’oublie ou du sommeil, et il est aussi réfuté par la fetwa qui dit que la femme doit compenser les jours du jeûne qu’elle a rompus pendant sa menstruation.»[301][301]
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