LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1La plupart des jurisconsultes ont dit qu’il est obligatoire d’étendre un musulman agonisant sur son dos en orientant les plantes de ses pieds vers al-qibla (le temple de la Mecque). Ils ont dit aussi qu’il est recommandé de faire certaines choses dès que l’agonisant rend le dernier souffle, à savoir: le déshabiller et l’étendre sur une planche ou sur un lit, couvrir son corps, fermer ses yeux, serrer ses mâchoires et masser ses articulations. Il ont dit également qu’il est très recommandé de hâter son enterrement, car le Prophète (a.s.s) a dit: «Je ne veux pas voir quelqu’un parmi vous attendre jusqu’au matin pour enterrer quelqu’un qui est décédé le soir, ou attendre le soir pour enterrer quelqu’un qui est décédé le matin. N’attendez pas le lever ou le coucher du soleil pour enterrer vos morts. Hâtez [leur départ] vers leur lieu de repos; Que Dieu étende sa miséricorde sur vous.»[239][239] Ce qu’il faut faire après la mort d'un musulman 1- Al-ghosl Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si un fœtus avorté présente tous les caractères de l’espèce humaine, devra-t-on lui faire al-ghosl, l’envelopper dans un linceul et l’enterrer?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Oui, il faut lui faire tout cela.»[240][240] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il est obligatoire de faire trois ghosl pour un mort: le premier avec l’eau mélangée avec des feuilles du jujubier, le second avec l’eau camphrée, et le troisième avec de l’eau pure; ensuite il faudra l’envelopper dans un linceul.»[241][241] Si un musulman meurt, il faudra lui faire al-ghosl des morts, et cela même s’il est un bâtard ou un homme pervers et non pratiquant. Il est également obligatoire de le faire pour un avorton de quatre mois ou plus et pour un enfant trouvé en terre d’islam. Toutefois, il est interdit de faire al-ghosl des morts pour al-moughali (celui qui exagère en sa foi), an-naçibi (l’ennemi d’Ahl-ul-bayt (a.s)) et un kharijite. Il est obligatoire de faire trois ghosl pour un mort. Le premier en utilisant l’eau mélangée avec des feuilles du jujubier; le second avec l’eau camphrée; et le troisième avec de l’eau pure. Toutefois, si le mort est en état d’al-ihram[242][242], alors il ne faudra pas mettre du camphre dans l’eau pendant le second ghosl. Il convient de ne pas mettre une grande quantité de camphre et de feuilles du jujubier dans l'eau, sinon elle deviendra une eau mélangée, c’est-à -dire elle ne pourra pas être utilisée pour la purification du mort. Al-ghosl des morts est exactement pareil au ghosl à la suite d’al-janaba. A propos du ghosl des morts, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Lave bien sa tête avec l'écume, puis étends-le sur le côté gauche et verse de l’eau de sa tête jusqu’à ses pieds; en suite, étends-le sur le côté droit et [verse de l’eau de sa tête jusqu’à ses pieds.]»[243][243] Al- ghosl des morts nécessite an-niya (l’intention de se rapprocher de Dieu), car il fait partie des ‘ibadat. Il doit être fait avec une eau pure et licite. Il est détestable de le faire avec une eau chaude. Avant de faire al-ghosl pour un mort, il faut le purifier, et enlever tout ce qui est susceptible d’empêcher l’eau d’atteindre une partie quelconque de son corps. Al-ghosl des morts doit être fait par une personne du même sexe que le mort. Toutefois, l’homme peut faire al-ghosl pour sa femme et inversement. Si une femme répudiée meurt pendant la période de viduité, l’homme qui l’a répudiée pourra lui faire al-ghosl, mais à condition que sa répudiation soit révocable. Et s’il n’y a aucune personne du même sexe que le mort, alors ses maharim[244][244] pourront lui faire al-ghosl. Mais, dans ce cas-là , le mort doit être couvert pendant al-ghosl. Et s’il n’y a aucune personne du même sexe que le mort et aucun de ses maharim, alors il ne faudra pas lui faire al-ghosl. La preuve pour cela est un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, A propos d’une femme qui trouve la mort au moment où elle effectue un voyage avec des hommes parmi lesquels il n'y a aucun de ses maharim, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Elle devra être enterrée avec ses vêtements.» Et à propos d’un homme qui meurt au moment où il effectue un voyage avec des femmes parmi lesquelles il n’y a aucune de ses maharim, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il devra être enterré avec ses vêtements.»[245][245]
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