LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1L’Imam al-Baqir (a.s) a dit: « [La seule chose qu’on est obligé de faire] lorsqu’on ignore la direction de la Mecque c’est faire de son mieux pour la trouver.»[359][359] Ce hadith veut dire ceci: si quelqu’un ignore la direction de la Mecque et fait de son mieux pour la trouver, il pourra faire la prière dans la direction qu’il croit être celle de la Mecque. A propos du verset: «Oriente ta face du côté de la Mosquée sacrée.», l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: « [Ce verset] veut dire ceci: Si quelqu’un se retrouve [dans un endroit] d’où il peut voir [la Kaâba], il devra s’orienter directement vers elle. [Et s’il se retrouve dans un endroit] d'où il ne peut pas la voir, il devra se tourner vers le côté où elle se situe. Et s’il n’arrive pas à trouver un signe permettant de savoir le côté où elle se situe, il pourra faire la prière vers le côté de son choix, et cela jusqu’à ce qu’il trouve un signe [permettant de connaître la direction de la Mecque]. Et s’il n’agit pas de cette façon et prend l’est pour l’ouest et l’ouest pour l’est, il ne sera pas considéré comme quelqu’un qui a fait de son mieux [pour connaître al-qibla] et sa croyance s’affaiblira.»[360][360] Les jurisconsultes ont établi une règle logique selon laquelle chaque moukallaf (l’individu responsable) est tenu de connaître les obligations qu’il devra accomplir. S’il ne cherche pas à les connaître, il sera considéré comme un désobéissant. Et s’il n’arrive pas à connaître avec certitude ces obligations, il devra recourir aux règles établies par les jurisconsultes pour déduire lui-même les préceptes de la loi islamique. Et s’il est incapable de recourir à de telles règles, il devra imiter quelqu’un. Et s’il ne trouve pas quelqu’un à imiter, il devra agir conformément au principe d'al-ihtiyat (la précaution). Et s’il est incapable d’agir selon ce principe, il devra suivre l’avis qu’il croit être le plus juste. En s'appuyant sur ce principe, les jurisconsultes ont dit ceci: si un individu veut faire un acte qui ne peut être fait qu’en direction de la Mecque (comme la prière, l’égorgement d’une bête, l’enterrement d’un mort…), il devra d’abord essayer par tous les moyens de connaître avec certitude la direction de la Mecque. Et s’il n’arrive pas à la trouver, il devra s’orienter vers où sont orientées les mosquées et les tombes des musulmans, sauf s’il sait avec certitude que celles-ci ne sont pas orientées vers la Mecque. Et s’il se retrouve dans un pays non musulman, il devra faire de son mieux pour trouver al-qibla. Après avoir cherché al-qibla, il pourra prier dans la direction qu’il croit être celle de la Mecque. La preuve pour cela, est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: « [La seule chose qu’on est obligé de faire] lorsqu’on ignore la direction de la Mecque c’est faire de son mieux pour la trouver.» Et s'il ne trouve aucun signe permettant de connaître la direction de la Mecque, il devra prier dans toutes les directions qu'il croit être al-qibla pour qu'il soit sûr d'avoir prié en direction d'al-qibla. Et s'il est incapable de refaire plusieurs fois la prière, ou s'il n'a pas assez de temps pour la refaire, il devra se limiter au nombre de prières qu'il est capable de faire. A ce propos, l'auteur d'al-jawahir a dit: «Cet avis jouit d'une grande réputation tant chez les anciens jurisconsultes que chez ceux de l'époque récente. Certains jurisconsultes ont cité comme preuve al-ijma‘.»[361][361] Pour soutenir cet avis, l'auteur d'al-jawahir a cité plusieurs hadiths. Si le propriétaire d'une maison montre à quelqu'un une direction qu'il croit être celle de la Mecque, celui-ci ne sera pas obligé considérer cette direction-là comme al-qibla. Sauf s'il est convaincu qu'elle est vraiment la direction de la Mecque. Question: Pourquoi on n'est pas obligé de le croire alors que les hadiths disent qu'il faut tenir compte de l'information que nous donne une personne sur une chose qui est en sa possession? Réponse: Certes, on doit croire toute personne si elle nous donne une information sur une chose qui est en sa possession, mais al-qibla n'appartient à personne. Quelques préceptes
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