LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1A mon avis, l’Imam as-Sadiq (a.s) veut seulement dire qu’on ne peut être considéré comme voyageur qu’après avoir parcouru une certaine distance. Et dans chacun de ces deux hadiths, l’Imam (a.s) a donné un des signes permettant au voyageur de savoir s’il a parcouru une telle distance ou pas. Selon la règle al-istishab, si quelqu’un doute d’avoir parcouru une telle distance, il ne devra ni écourter la prière, ni rompre le jeûne. Et si une personne rentrant du voyage doute d’avoir atteint l’endroit d’où il pourra voir son lieu de résidence ou entendre al-adhan qu’on fait dans ce même lieu, il ne devra pas compléter la prière et il ne sera pas obligé d’observer le jeûne. Les préceptes concernant la prière du voyageur - Si le voyageur écourte la prière, il devra aussi rompre le jeûne.[619][619] La preuve pour cela est le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Si tu écourtes la prière, tu devras [aussi] rompre le jeûne; et si tu romps le jeûne, tu devras [aussi] écourter la prière.»[620][620] - Dans certains lieux, le voyageur pourra compéter sa prière (et il est préférable qu’il fasse une prière complète). Ces lieux sont: La Mecque, Médine, la mosquée d’al-Koufa et le mausolée de l’Imam al-Hussein (a.s). A ce propos l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Parmi les choses qui ne sont connues que par Dieu, la raison pour laquelle [il est prescrit au voyageur de] compléter la prière dans les quatres lieux suivants: La Mecque, Médine, la mosquée de l’Imam Ali (a.s) et le mausolée de son fils al-Hussein (a.s).»[621][621] Il y a plusieurs hadiths dans ce sens. - Si un voyageur complète sa prière tout en sachant qu’il doit l’écourter, sa prière sera incorrecte. Et s’il fait cela par ignorance, sa prière sera correcte. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis. La preuve pour cela, est un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, en réponse à celui qui l’a interrogé à propos d’un homme qui a jeûné pendant le voyage, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «S’il sait que le Prophète (a.s.s) a interdit de faire une telle chose, il devra compenser [le jeûne]. Et s’il ignore cela, il ne devra pas le compenser.»[622][622]
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