LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1Si quelqu’un fait at-tayammoum, il sera en état de pureté. C’est-à -dire tant que son tayammoum n’est pas rompu avec al-hadath, il pourra accomplir tout acte nécessitant al-woudho’ (comme la prière, at-tawaf…). Cet avis est adopté par tous les jurisconsultes, et il s’appuie sur plusieurs hadiths parmi lesquels on peut citer le hadith où le Prophète (a.s.s) a dit: «Tu pourras [tu purifier] avec la terre pendant dix ans.»[308][308], le hadith où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «La terre est l’un des deux purificateurs»[309][309] et le hadith ou il a dit: «Elle (c’est-à -dire la terre) est considérée comme de l’eau.»[310][310]. Cet avis ne concerne pas le cas où on est obligé de faire at-tayammoum pour pouvoir faire la prière en son temps (c’est-à -dire lorsqu’on n’a pas suffisamment de temps pour faire à la fois al-woudho’ et la prière) car, dans un tel cas, l’eau ne fais pas défaut. 8- Si quelqu’un trouve de l’eau après avoir fait at-tayammoum et avant de faire la prière, il ne devra pas tenir compte de tayammoum qu’il a fait, parce qu’il n’a pas encore accompli la prière. Et s’il perd l’eau qu’il a trouvée avant de faire la prière, il devra refaire at-tayammoum. En cela, les jurisconsultes sont tous d’un même avis. 9- Si quelqu’un trouve de l’eau après avoir fait la prière avec at-tayammoum ou voit de l’eau au moment où il fait ar-roukou‘, il n’aura pas besoin de refaire la prière. La preuve pour cela est le hadith précédent, c’est-à -dire celui où l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Sa prière est correcte.» 10- Si quelqu’un voit de l’eau avant de faire ar-roukou‘, il devra interrompre sa prière pour la refaire avec al-woudho’. Et s’il la voit après avoir fait ar-roukou‘, il devra continuer sa prière, et il n’aura pas besoin de la refaire. Cet avis s’appuie sur un hadith de l’Imam as-Sadiq (a.s). En effet, quelqu’un a demandé à l’Imam as-Sadiq (a.s) ce que devra faire un homme si quelqu’un lui ramène de l’eau au moment où il fait la prière avec at-tayammoum, et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il n’a pas encore fait ar-roukou‘, il devra interrompre sa prière et faire al-woudho’, et s’il a déjà fait ar-roukou‘, il devra continuer sa prière.»[311][311] Il convient de signaler que la seule ‘ibada concernée par cette fetwa est la prière, car si on veut appliquer le hadith qui dit qu’on n’est pas obligé de refaire la prière à une autre ‘ibada, on devra recourir à al-qiyas (la déduction par analogie). Or on sait bien que tous les jurisconsultes interdisent le recours à la déduction par analogie. Donc, si quelqu’un trouve de l’eau au moment où il fait at-tawaf avec at-tayammoum, il devra le refaire même s‘il est en train de faire le dernier tour; et si on trouve de l’eau avant d’enterrer le mort pour qui on a fait at-tayammoum et sur qui on a prié, on devra lui faire al-ghosl et prier de nouveau sur lui. 11- Quelqu’un a dit à l’Imam al-kadhim (a.s): «Si, pendant un voyage, un des trois hommes voyageant ensemble meurt, le deuxième est en état d’al-janaba et le troisième veut faire al-woudho’ avec le peu d’eau dont ils disposent, que devront-ils faire?» et l’Imam (a.s) lui a dit: «Celui qui est en état d’al-janaba devra faire al-ghosl, le mort doit être enterré avec at-tayammoum et celui qui n’a pas gardé al-woudho’ devra faire at-tayammoum.»[312][312] Il y a un autre hadith qui dit que le mort est prioritaire (c’est-à -dire ils devront faire al-ghosl pour le mort avec le peu d’eau qu’ils ont). Mais la plupart des jurisconsultes (parmi lesquels l’auteur d’al-madarik) n’ont pas tenu compte de ce hadith car, d’après eux, il n’est pas authentique. LA PRIÈRE
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