LE FIQH DE L'IMAM AS-SADIQ VOLUME NUMÉRO 1La plupart des jurisconsultes de l’époque récente, ont dit ceci: Dans un cas pareil, il est détestable qu’ils fassent la prière. Mais s’ils sont séparés par quelque chose, ou s’il y a entre eux une distance supérieure ou égale à dix coudées, ils pourront la faire. A ce propos, l’auteur d’al-jawahir a dit: «la fetwa qui dit qu’il est détestable qu’ils fassent la prière est plus conforme aux principes de l’école d’Ahl-ul-baut (a.s). En outre, il y a deux hadiths qui la confirment. En effet, l’Imam as-Sadiq (a.s) a dit: «Il n’y a aucun mal à ce qu’une femme fasse la prière à côté d’un homme au moment où lui-même fait la prière.» Et lorsque quelqu’un l’a interrogé à propos d’une femme qui a fait la prière collective au milieu de plusieurs rangées d’hommes, l’Imam as-Sadiq (a.s) lui a dit: «Sa prière est correcte, et elle n’a rendu incorrecte la prière de personne.» Quant aux hadiths qui disent qu’ils doivent être séparés par quelque chose ou éloignés l’un de l’autre, ils veulent seulement dire qu’il est détestable de faire la prière dans une situation pareille» [396][396] - Il est permis de faire la prière dans une synagogue ou une église. En effet quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Peut-on faire la prière dans une synagogue ou une église?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Tu pourras faire la prière [dans ces lieux-là ]; je les ai déjà visités et je les ai trouvés très propres…Ne lis-tu pas le verset: «Dis: «Chacun agit à sa guise…»?»»[397][397] Les choses sur lesquelles on peut faire as-soujoud Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Quelles sont les choses sur lesquelles on peut faire as-soujoud?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Il n’est permis de faire as-soujoud que sur la terre ou sur une chose qui pousse sur elle mais qui n’est ni [une chose] comestible et ni une matière dont on peut se servir pour faire des habits.» Alors la même personne lui a dit: «Puisses-tu vivre au prix de ma vie! Pourquoi on ne peut faire as-soujoud que sur ces choses-là ?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «Puisque as-soujoud est une soumission à Dieu, donc on ne doit pas le faire sur une chose comestible ou sur une chose dont on peut se servir pour faire des habits, car les gens de ce bas monde sont les esclaves de ce qu’ils portent et ce qu’ils mangent. Et puisque as-soujoud est une forme d’adoration de Dieu, donc le croyant ne doit pas le faire sur l’idole de ceux qui se sont laissés tromper par ce bas monde.»[398][398] Quelqu’un a dit à l’Imam as-Sadiq (a.s): «Si quelqu’un ne peut pas supporter la chaleur du sol, pourra-t-il faire as-soujoud sur un vêtement fait avec du lin ou du coton?» Et l’Imam (a.s) lui a dit: «S’il est contraint [de faire as-soujoud sur un vêtement pareil], qu’il le fasse.»[399][399] L’Imam as-Sadiq (a.s) a dit aussi: «As-soujoud fait sur une terre provenant de la tombe de [l’Imam] al-Hussein illumine les sept terres. Et si quelqu’un prend avec lui un chapelet fait avec cette même terre, il sera considéré comme quelqu’un qui a fait at-tasbih, même s’il ne l’a pas égrené.»[400][400] En s’appuyant sur ces hadiths, les jurisconsultes ont dit ceci: - Il n’est permis de faire as-soujoud que sur la terre ou sur une chose qui pousse sur elle mais qui n’est ni une chose comestible et ni une matière dont on peut se servir pour faire des habits. - Si une chose sur laquelle on peut faire as-soujoud se transforme en une chose sur laquelle on ne peut pas le faire (comme la cendre, le gypse, le verre…), on ne devra pas faire as-soujoud dessus.
|